Depuis son accession au Trône, SM le Roi Mohammed VI a fait de l’Afrique une priorité de la diplomatie du Royaume du Maroc, dans le cadre d’une vision claire, basée sur les principes de la coopération Sud-Sud.
«Le choix du Maroc de se tourner vers l’Afrique n’a pas été le fruit d’une décision fortuite. Il n’a pas été non plus dicté par des calculs conjoncturels ou des supputations éphémères. Il est plutôt le gage de notre fidélité à cette histoire commune et l’expression d’une foi sincère dans la communauté de destin qui nous rassemble. Ce choix est également l’aboutissement d’une méditation profonde et réaliste, organisée autour d’une vision stratégique inclusive à long terme et adossée à une approche graduelle fondée sur la notion de consensus». Extrait du Discours de SM le Roi Mohammed VI à la Nation, à l’occasion du 64ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple – 20 Août 2017.
Les nombreuses visites officielles et tournées royales en Afrique (plus de 51 visites dans 26 pays africains depuis 2002) et la panoplie de projets lancés et accords de coopération signés (plus de 952 accords avec 80% des pays du continent) confirment de façon irréfutable ce choix ferme et irréversible dans la stratégie étrangère du Maroc.
Le Maroc est à présent le premier investisseur en Afrique de l’Ouest et le deuxième dans tout le continent Africain. Moults liens pluridimensionnels ont été établis ou renforcés, afin d’affermir les relations de notre pays avec sa profondeur africaine, ce qui a conduit à l’émergence d’un réseau de nouveaux partenariats novateurs à travers le continent.
De l’économie au social, en passant par le champ religieux ou encore les domaines culturel, politique et autres, les accords conclus se distinguent par un esprit de partenariat équitable et gagnants-gagnants, dans l’optique d’un avenir commun, solidaire, holistique et prospère du continent africain.
Cet engagement solide a été couronné par, notamment, deux grandes réussites diplomatiques constituant un tournant majeur dans la politique extérieure du Maroc: la réintégration de l’Institution de l’Union Africaine, le 30 Janvier 2017 et l’accord de principe quant à l’adhésion du Maroc à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), annoncée le 6 Juin 2017 à Monrovia.
L’alignement à cette stratégie de la part des différentes instances de l’Etat est primordial; il est même vital. Le Parlement, cet organe représentatif, en est une des institutions les plus concernées par ce chantier. En effet, au-delà de ses prérogatives traditionnelles de base qui lui sont conférées par la Constitution, à savoir l’exercice du pouvoir législatif, le contrôle de l’Exécutif et de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques, il a également un important champs d’action dans le cadre de la diplomatie parlementaire et parallèle, que ce soit à travers les groupes d’amitié ou les forums et instances multilatérales, ou encore les représentations du Maroc au sein du parlement panafricain et, prochainement, au parlement des pays membres de la CEDEAO, etc.
La diplomatie parlementaire se situe désormais au cœur des enjeux et des défis et challenges de l’action étrangère du Maroc envers l’Afrique.
Le positionnement du Maroc comme pays leader sur son continent africain interpelle et oblige l’institution parlementaire à redéfinir sa place dans cette orientation et nouvelle configuration; et à mettre en œuvre une stratégie à même de lui permettre d’accompagner la diplomatie avant-gardiste, menée par SM le Roi Mohammed VI à ce niveau et de fournir une aide à la décision.
Par Ibtissame Azzaoui
Parlementaire, membre du BP du PAM et élue sur la liste nationale des jeunes