La fermeture unilatérale par l’Algérie du gazoduc Maghreb/Europe est une “erreur stratégique” qui aura des “conséquences désastreuses” pour Alger et l’ensemble des pays de la région, souligne, mardi, le journaliste espagnol Pedro Canales.
Cette décision “sans fondement” porte atteinte aux intérêts de la région et à l’ambition de l’édification de l’UMA, affirme M. Canales dans un article publié par le magazine espagnol “Atalayar”, déplorant “la passivité de l’Espagne et de l’Europe” à l’égard d’Alger.
Malgré les messages rassurants adressés par les autorités algériennes, “les accords de fourniture de gaz signés avec l’Espagne, le Portugal et l’Union européenne ne seront pas honorés”, indique le journaliste espagnol, assurant que le “plan alternatif” proposé par Alger pour compenser les 6 milliards de mètres cubes du gazoduc Maghreb/Europe n’est ni fiable ni suffisant.
“Le régime algérien a commis deux erreurs stratégiques en l’espace de quelques mois : la première a été de rompre unilatéralement les relations diplomatiques avec le Maroc ; la seconde a été de fermer le gazoduc Maghreb/Europe, qui acheminait 6 milliards de mètres cubes de gaz de Hassi R’Mel vers l’Espagne via le Maroc”, écrit M. Canales, ancien correspondant de plusieurs médias espagnols au Maghreb.
“Ces deux décisions ont été prises par le Haut Conseil de sécurité algérien, un organe militaire qui est passé du statut d’organe consultatif à celui d’organe exécutif, et auquel sont associés, sans droit de veto, le président de la république, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, et les chefs de la sécurité”, fait noter l’auteur de l’article.
LR/MAP