La mémoire historique marocaine, vieille de plus de 30 siècles, incite à ressentir des sentiments profonds de fierté et d’appartenance à la patrie, a souligné mardi à Rabat le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri.
Dans son cours inaugural de l’année universitaire 2021-2022 sur “la mémoire historique au service de la cause nationale” à la faculté des lettres et sciences humaines de Rabat-Agdal, M. El Ktiri a relevé que le Royaume peut se prévaloir d’un patrimoine aux affluents culturels diversifiés, arabe, amazigh, hassani, judaïque, andalou, africain ou encore européen.
Au fil des siècles, le Maroc a toujours été ouvert sur les diverses cultures et a positivement interagi avec les multiples contributions et affluents culturels tout en préservant ses racines et ses origines, a-t-il ajouté.
M. El Ktiri a mis l’accent, lors de cette rencontre tenue à l’occasion du 46ème anniversaire de la glorieuse Marche verte, sur l’importance de tirer le meilleur parti des enseignements de cette mémoire historique à un moment où la question nationale fait face à plusieurs défis externes.
“Servir la première question nationale, à savoir la question du Sahara marocain, nécessite une connaissance approfondie de l’évolution historique d’un tel dossier et d’en tirer les preuves et arguments qui s’imposent”, a-t-il poursuivi.
Le fait de mettre au cœur du débat le sujet de la mémoire historique en lien avec la question du Sahara marocain prend de l’ampleur depuis la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, un évènement qui a attisé la haine des ennemis de l’intégrité territoriale, a fait observer le Haut-commissaire, soulignant la nécessité pour les citoyens marocains, et plus particulièrement les étudiants, de s’intéresser davantage aux aspects historiques des questions de leur pays.
La mémoire historique marocaine, a-t-il noté, n’est autre que l’enchaînement de différentes étapes clés de l’histoire du Royaume, mais aussi les choix et les positions des acteurs du mouvement de résistance nationale, dont ceux qui étaient à l’origine de l’épopée de la Révolution du Roi et du peuple, saluant à cet égard la culture de résistance chez le peuple marocain et sa mobilisation continue pour la préservation de l’intégrité et l’unité territoriales de la patrie. Cette dynamique a été révélée au grand jour lors de l’intervention pacifique marocaine au poste-frontière d’El Guerguerat en 2020, a-t-il conclu.
LR/MAP