La mise en œuvre du NMD nécessitera de libérer l’espace budgétaire

La mise en œuvre du Nouveau modèle de développement (NMD) nécessitera de libérer l’espace budgétaire, tout en tenant compte des pressions associées à la rigidité à la baisse de certaines dépenses, a indiqué, samedi à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Fiances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.

Il s’agit en effet de puiser toutes les marges en matière de recettes à travers la mise en œuvre de la loi-cadre portant réforme fiscale, la restructuration des établissements et entreprises publics (EEP) en mettant en œuvre la loi cadre, ainsi que le recours aux financements innovants, a souligné M. Lekjaa qui intervenait lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la 14ème édition du Colloque international sur les finances publiques (CIFP), sous le thème « Pour des politiques financières publiques stratégiques ».

Par ailleurs, le responsable a mis l’accent sur la nécessité « d’un meilleur encadrement des finances publiques dans le futur, conformément aux nouvelles exigences du NMD », notamment à travers la réforme de la loi-organique relative à la loi de finances.

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D’une manière concrète, il s’agit de mettre en place une programmation pluriannuelle qui permet la maitrise de la trajectoire de la dépense avec l’obligation d’infléchir la tendance de la dette, a-t-il soutenu lors de la sous-séance dédiée aux « défis de la programmation pluriannuelle ».

Dans le même sillage, M. Lekjaa a avancé qu’il est également question de lancer une réflexion sur la démarche à suivre, notamment les règles budgétaires chiffrées et les objectifs indicatifs, le plafond fixe des dépenses globales et l’objectif d’un solde structurel.

Pour sa part, Marie-Christine Esclassan, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, secrétaire générale de l’Association pour la Fondation internationale de Finances publiques (FONDAFIP), a relevé que la préoccupation des finances publiques est de « se doter d’un instrument qui garantit au mieux un objectif d’équilibre des comptes publics ».

Pour y parvenir, il est question d’avoir des lois pluriannuelles fixant les objectifs en matière de finances publiques pour l’ensemble des collectivités territoriales, des établissement publics et des organismes de sécurité sociale, a noté Mme Esclassan, également Directrice de la Revue française de finances publiques (RFFP).

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« Dans un contexte marqué par la multiplication des incertitudes, la programmation budgétaire pluriannuelle est extrêmement difficile. Elle permet toutefois une bonne gestion et une meilleure visibilité des finances publiques », a souligné Mme Esclassan.

Les travaux du quatorzième CIFP avaient démarré vendredi à l’initiative du ministère de l’Économie et des Finances (Trésorerie Générale du Royaume- TGR), en partenariat avec la FONDAFIP, sous le thème « les grands défis des finances publiques du 21ème siècle ».

LR/MAP

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