Le leadership du Maroc en matière de migration a été mis en avant lors d’une conférence, mardi au Sénat italien à Rome, en présence d’éminentes personnalités parlementaires et diplomatiques.
“Le Royaume aspire à devenir un modèle en matière de gestion de la question migratoire”, a affirmé l’ambassadeur itinérant chargé des questions des droits de l’Homme, Ahmed Herzenni, lors d’une rencontre organisée sur la thématique de l’immigration et la lutte anti-terroriste.
“Étant passé du statut d’un pays émetteur ou de transit à un pays d’accueil des migrants, le Maroc a accumulé plusieurs acquis et a réalisé des avancées remarquables dans ce domaine”, a souligné M. Herzenni, notant que plus de 50.000 migrants ont régularisé leur situation et bénéficient de programmes de soutien aux niveaux sanitaire, pédagogique et professionnel.
Afin de répondre aux différents défis liés à la question migratoire, le Royaume a mis en place des mesures exceptionnelles, notamment l’adoption de la loi 02.03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc, à l’immigration irrégulières et celle relative à la traite des êtres humains, a-t-il fait savoir, rappelant, en outre, que le Royaume a accueilli plusieurs rencontres internationales de haut niveau dédiées à la migration.
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla, a mis en lumière les efforts menés par le Royaume pour faciliter l’intégration des migrants dans le cadre de la politique migratoire et la Stratégie nationale d’immigration et d’asile.
“Basée sur les valeurs de la solidarité, d’accueil et de respect des droits de l’Homme, la stratégie nationale d’immigration et d’asile, impulsées sous les hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, trouve ses fondements dans la volonté du Royaume de respecter ses engagements internationaux et les dispositions de la Constitution adoptée en 2011”, a relevé le diplomate marocain.
“Percevant l’immigration en tant qu’opportunité et non une menace économique, culturelle ou sociale, cette stratégie se concrétise à travers la collaboration active avec les pays de l’Union européenne, mais aussi avec les pays d’Afrique subsaharienne en matière de lutte contre les réseaux de trafic et de traite des êtres humains”, a poursuivi M.Balla.
La magistrate Aicha Naciri, membre du Conseil national des droits de l’Homme, a souligné pour sa part que “l’approbation de la loi 27-14 relative à la traite des êtres humains a fourni un nouveau cadre législatif bien détaillé qui s’ajoute à une série de réformes encore plus larges”.
“Le Royaume a conclu plusieurs accords et protocoles internationaux, s’impliquant ainsi dans les efforts menés à l’échelle mondiale en matière de lutte contre la traite des êtres humains”, a ajouté la magistrate.
Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont mis en avant le modèle de la gestion de la question migratoire dans la région de Laayoune Sakia El Hamra.
“Plusieurs migrants subsahariens se sont installés dans les provinces sud du Maroc”, a indiqué le militant associatif Saleh El Hihi, notant que “les autorités locales et la société civile leur accordent une attention particulière, conformément à la constitution et aux engagements internationaux du Royaume”.
Des sénateurs italiens ont, quant à eux, salué le rôle leader du Royaume en matière de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, se félicitant de la tenue au Maroc de la première réunion ministérielle de la coalition mondiale anti-Daech, un “événement international reflétant la confiance dont jouit le Royaume en tant que “partenaire crédible et incontournable en matière de lutte contre le terrorisme”.
Cette conférence, organisée en partenariat avec la fédération italienne des droits de l’Homme, vise à mettre en avant l’expertise marocaine dans ces différents domaines et d’examiner les moyens de renforcer la cohésion sociale et la résilience et intégrer efficacement les droits de l’Homme, l’égalité des sexes et l’État de droit dans la réponse de la communauté internationale au terrorisme et à l’extrémisme violent, a précisé le président du forum maroco-italien, Abdallah Khazraji.
LR/MAP