La promotion des mécanismes d’éducation, de formation, d’insertion, d’accompagnement et de financement dédiés aux femmes, figure au rang des propositions du Nouveau Modèle de Développement (NMD) visant à permettre à la gent féminine d’être autonome, et à garantir l’égalité entre les deux sexes, a souligné, lundi à Marrakech, M. Chakib Benmoussa, ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement primaire et du Sport.
Parmi ces propositions figurent la lutte contre les contraintes sociales qui freinent toute participation de la femme, la promotion des valeurs d’égalité et d’équité et leur vulgarisation et la lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes, avec un accent particulier mis sur la consolidation de leurs droits et ce, en application des dispositions de la Constitution et des principes religieux, a ajouté le ministre qui intervenait lors d’une rencontre de communication, de deux jours, consacrée à la présentation des résultats d’une étude-diagnostic sur le mariage des mineures, organisée par la présidence du Ministère public, en partenariat avec l’UNICEF.
« En ce qui concerne l’éducation et la formation et dans le cadre de la contribution aux efforts de lutte contre la violence faite aux femmes et la lutte contre le mariage précoce des filles à travers l’activation de la loi relative à l’obligation de l’enseignement fondamental pour lutter contre le décrochage scolaire, le ministère a procédé à la mise en application des projets stratégiques liés à l’application des dispositions de la loi-cadre 51-17 mis en oeuvre en août 2019 comme engagement national illustrant l’importance et la place du système d’éducation et de formation dans la concrétisation du projet sociétal dans notre pays et les rôles y afférents dans la formation des citoyens de demain », a expliqué M. Benmoussa.
L’importance du système d’éducation et de formation apparait aussi à travers cet engagement à édifier une école citoyenne équitable, solidaire, inclusive et ouverte à tous les enfants sans aucune distinction, imposant l’obligation de la scolarisation pour l’ensemble des élèves âgés de 4 à 16 ans, a poursuivi le ministre.
Et de poursuivre que parmi les mesures prises et que la réforme escomptée ambitionne de consolider figurent le renforcement et l’élargissement du réseau du soutien pédagogique, la garantie de la qualité de la scolarisation en milieu rural, la généralisation de la scolarisation de la fille rurale, le renforcement et la généralisation des programmes de l’appui financier et social conditionné au profit des familles, le développement et la promotion de l’appui psychologique et les cellules de médiation et leur généralisation, la mise en place de programmes de sensibilisation, d’incitation, d’accompagnement psychologique et social des apprentis afin de leur épargner l’abandon scolaire.
Après avoir rappelé la convention-cadre signée entre le ministère de l’Education Nationale et la Présidence du Ministère Public en mars 2021 visant à lutter contre le mariage précoce des filles ainsi que la violence à l’égard de la femme à travers l’activation de la loi relative à l’obligation de l’enseignement fondamental pour faire face à la déperdition scolaire, M. Benmoussa a relevé qu’il a été procédé à la mise en application de cette convention à travers la concrétisation d’un projet pilote dans la région Marrakech-Safi dans la perspective de partager ses résultats avec les autres académies régionales de l’éducation et de la formation et ce, en prélude à sa généralisation sur l’ensemble du territoire national.
Cette rencontre intervient dans le cadre des efforts déployés par la Présidence du Ministère Public en vue de contribuer à lutter contre le mariage des mineures, en partenariat avec l’UNICEF, et en activation de la stratégie du Ministère Public visant à consolider la protection des droits de la femme et de l’enfant.
De même, ce conclave coïncide avec les journées mondiales de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles et qui interviennent après la journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femme (25 novembre).
L’étude objet de cette rencontre a ciblé les procédures judiciaires en rapport avec le mariage des mineurs, et identifier les facteurs objectifs entourant ce mariage: économiques, socioculturels et autres.
Prennent part à ce conclave, des représentants des différents secteurs concernés, aux côtés des magistrats du Ministère Public chargés du mariage, occasion de débattre des recommandations de ladite étude ainsi que des recommandations auxquelles elle a donné lieu.
LR/MAP