La question migratoire représente une priorité stratégique pour le Royaume du Maroc qui accorde, sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un intérêt très particulier à ce sujet en adoptant une politique humaniste dans sa philosophie, holistique dans son contenu, pragmatique dans sa méthode et responsable dans sa démarche.
En effet, le Maroc mène depuis 2014 une politique migratoire volontariste et à caractère humain qui s’est traduite par le lancement de la première phase d’intégration des personnes en situation irrégulière, conformément à des critères raisonnables et équitables, en créant pour elles les conditions appropriées pour s’établir, travailler et vivre dignement au sein de la société.
Cette opération de grande envergure, hautement saluée à l’échelle internationale, avait concerné près de 25.000 personnes et avait, outre les facilités accordées aux immigrés pour accéder aux soins, à la formation et au marché de l’emploi, apporté un soutien considérable pour la scolarisation de plus de 7.000 enfants de migrants et de réfugiés.
Le succès retentissant enregistré par cette campagne et l’impact qu’elle a eu a amené le Royaume à lancer, en décembre 2016, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, la deuxième phase de régularisation, une noble initiative qui confirme, sans ambages, le statut du Maroc en tant que terre d’accueil, de tolérance et de partage et qui a permis la régularisation de la situation de près 25.000 migrants supplémentaires.
Par ailleurs, la stratégie nationale en matière de migration et d’asile, adoptée par le Conseil de gouvernement (18 décembre 2014), a été élaborée selon une approche participative, marquée par l’ouverture sur les expériences internationales avec un diagnostic de la situation migratoire, ce qui a permis d’aboutir à quatre grands objectifs à savoir: Gérer les flux migratoires dans le respect des droits de l’Homme, mettre en place un cadre institutionnel adapté, faciliter l’intégration des immigrés réguliers et mettre à niveau le cadre réglementaire.
Cette stratégie, qui tend à faire de la politique publique en matière de migration, une politique harmonieuse, globale, humaniste et responsable, comporte onze programmes touchant des domaines fondamentaux comme l’éducation et la culture (l’intégration dans le système scolaire, la formation des langues, la culture marocaine), la jeunesse et les sports (programmes sportifs et loisirs), la santé (accès aux soins), l’habitat (encouragement du droit à l’habitat dans un cadre légal), l’assistance sociale et humanitaire, la solidarité et le développement social, l’accès à la formation professionnelle et la facilitation de l’accès à l’emploi.
Elle porte également sur la gestion des flux migratoires et la lutte contre la traite des êtres humains et les réseaux de ce trafic, le renforcement de la coopération et des partenariats au niveau international, la modernisation du système juridique et l’adoption d’une politique de communication agissante dans le domaine de la migration et de l’asile.
L’expérience réussie et reconnue du Maroc en matière de migration a conduit les pays africains à confier le mandat de “Leader de l’Union Africaine sur la question migratoire” à Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui n’a eu de cesse de plaider en faveur du développement d’une vision africaine commune sur la migration faisant de cette question un levier du co-développement, un pilier de la Coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité.
Déterminé à mettre l’expertise du Royaume en la matière au service de l’Afrique, SM le Roi avait soumis au 30è sommet de l’Union Africaine l’”Agenda Africain pour la Migration”, un document adopté à l’unanimité par la Conférence de l’UA en janvier 2018 et qui procède d’une approche humaniste et novatrice, embrassant les divers aspects du phénomène migratoire et abordant cette question, non comme une contrainte ou une menace, mais comme une force positive qui doit contribuer à l’émergence d’une Afrique nouvelle.
Dans cet agenda, il est proposé la création d’un poste d’Envoyé spécial de l’UA chargé de la Migration pour coordonner les politiques de l’Union dans ce domaine, ainsi que d’un Observatoire Africain de la Migration, dont le siège a été inauguré le 18 décembre 2020 à Rabat. Cet observatoire est venu doter le Continent d’un instrument efficace lui permettant de générer une meilleure connaissance, compréhension et maîtrise du phénomène migratoire, de développer la collecte, l’analyse et l’échange de données entre les pays africains.
Couvrant les différentes sous-régions et pays africains, un système interconnecté de collecte de données aidera à améliorer la situation des migrants et à mettre en valeur la relation migration-développement.
Les efforts du Royaume en matière de migration ont également été hautement salués à l’occasion de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, tenue en décembre 2018 à Marrakech et au cours de laquelle les différentes parties se sont accordées sur le fait que la question migratoire relève de la responsabilité de tous et qu’elle n’est pas – et ne devrait pas – devenir une question sécuritaire.
Dans ce cadre, le Maroc ne ménage aucun effort pour contribuer à la mise en œuvre des objectifs du Pacte mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières (pacte de Marrakech) qui, d’ailleurs, offre des outils de convergence aux processus bi-continentaux, tels que les processus euro-africains.
Le choix du Maroc comme pays hôte de la 1-ère Réunion intergouvernementale pour l’Examen Régional du Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières, qui a ouvert ses travaux officiellement ce mercredi en mode virtuel, s’inscrit dans le cadre de cet engagement sans faille du Royaume en faveur de la question migratoire pour en faire une force et un vecteur de l’émergence de tout un continent.
LR/MAP