La réforme en profondeur du système éducatif est un chantier qui ne peut être reporté ou retardé, même dans les circonstances de la pandémie, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaïd Amzazi.
Relever les différents défis de la réforme de l’éducation au niveau régional dépend du niveau de l’appropriation collective de divers projets stratégiques et du développement de mécanismes d’intervention sur le terrain, a souligné M. Amzazi lors d’une réunion régionale de coordination avec les autorités locales, les élues et les partenaires pour présenter le programme de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra.
Il s’agit, également, du renforcement des canaux de coordination, de la convergence entre les différents programmes de développement local et programmes de mise en œuvre de la loi-cadre et du suivi précis et régulier des chantiers ouverts, a-t-il ajouté.
Le ministre a relevé que ces réunions régionales, qui constituent un tournant important dans l’activation des dispositions de la loi-cadre 51.17, sont également un tremplin vers un processus national de planification stratégique, soulignant que le ministère a œuvré pour son accélération avec le début de la rentrée scolaire actuelle et ce, afin de donner une forte impulsion à l’implémentation de ses projets.
L’engagement envers les différentes étapes de ce processus stratégique, érigées selon une feuille de route spécifique, a été respecté et ce, dans le cadre d’une approche participative entre l’administration centrale, les AREF, les universités et les délégations régionales pour la formation professionnelle, a tenu à expliquer le responsable gouvernemental, ajoutant que cette approche a contribué à l’élaboration d’un ensemble de mécanismes de mise en œuvre et d’exécution des projets aux niveaux national et régional.
De son côté, le ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Driss Ouaouicha a dit que le système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique a connu des réformes successives qui ont conduit à la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme (2015-2030) par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, dont l’essence est de créer une nouvelle école basée sur l’équité et l’égalité des chances, afin d’assurer la qualité pour tous et la promotion de l’individu et de la société.
M. Ouaouicha a souligné que pour assurer une mise en œuvre efficace des dispositions de la loi cadre 51.17, une nouvelle méthodologie a été adoptée, basée sur l’efficience de la performance à travers l’élaboration d’un portefeuille de 16 projets, concernant le Département de la l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, et répartie en trois axes stratégiques, à savoir l’équité et l’égalité des chances (5 projets), l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation (6 projets) et la gouvernance et la mobilisation (5 projets), indiquant qu’un suivi de leur mise en œuvre sera assuré, aussi bien au niveau central qu’au niveau régional, en impliquant les universités dans 14 projets.
Lors de cette réunion, à laquelle a pris part le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, des exposés ont été présentés sur les projets régionaux pour l’implémentation des dispositions de la loi-cadre pour l’AREF et la délégation régionale de la formation professionnelle et les universités Mohammed V à Rabat et Ibn Tofail à Kénitra.
En marge de cette réunion de coordination, M. Amzazi a présidé la cérémonie de signature de sept accords de partenariat entre l’AREF et l’université Mohammed V, l’université Ibn Tofail, l’université internationale de Rabat, l’institut français de Rabat, le British Council au Maroc, le Bureau de l’éducation de l’ambassade d’Espagne au Maroc et la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région de Rabat-Salé-Kénitra.
LR/MAP