Encore une «provoc» des séparatistes et partisans du Polisario! Profitant de la visite de Chritopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, à Laâyoune et à Smara, ils ont une nouvelle fois essayé de semer l’anarchie…
Une tentative qui a échoué face au comportement très civique des forces de l’ordre marocaines qui n’ont pas répondu à la provocation des séparatistes descendus dans la rue pour attirer l’attention de Ross sur une situation qui appelle, selon eux, l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara.
Ainsi, Laâyoune s’est encore retrouvée dans la tourmente les samedi et dimanche 19 et 20 octobre. Renouant avec la tension, la ville a été la scène de manifestations et marches des pro Polisario.
Selon la Wilaya de Laayoune, il s’agissait de «Quelque 400 individus, constituant des groupes de 20 à 80 personnes, qui ont tenté, dans la soirée de samedi à différents endroits de la ville de Laâyoune, de s’attrouper sur la voie publique sans autorisation et commencé à jeter des pierres et des cocktails Molotov et utilisé des pneus en flamme pour dresser des barrages dans certaines rues et perturber la circulation».
Un acte devenu habituel, selon un communiqué de la wilaya, avec l’intention de certains éléments de perturber le bon déroulement de la visite à travers des actes provocateurs et l’atteinte aux biens publics et privés visant une éventuelle intervention des forces de l’ordre pour l’accuser ensuite de violer les droits de l’homme. Ce qui ne fut pas le cas. Sinon, comment expliquer les coups et blessures dont ont été victimes 5 éléments des forces de l’ordre? Ces mêmes forces «accusées» d’avoir perquisitionné des maisons à la recherche de «perturbateurs», selon des rumeurs répandues par les «vrais» agresseurs. Ceux-là même qui s’attaquent aux forces de l’ordre, qui persistent à organiser des marches et des attroupements et qui demeurent convaincus que leur thèse est la plus adéquate pour le Sahara!
Une tactique qui se trouve vidée de tout sens, face au comportement civil des autorités marocaines, encore et toujours adeptes du dialogue et de la compréhension mutuelle, voire de la reconnaissance des torts et de leur réparation s’il y a lieu, que signifie clairement le communiqué de la wilaya de Laayoune lorsqu’il souligne que «toute violation de la loi par les forces de l’ordre sera sévèrement sanctionnée». Quoi de plus juste et équitable face à un tas d’allégations colportées par certains éléments, de mauvaise foi?
Autonomie Vs Autodétermination
L’arrivée de Ross semblait ainsi une aubaine pour les partisans de la solution du séparatisme. Impressionner l’envoyé onusien pour avoir gain de cause quant à l’élargissement du mandat de la Minurso, est un acte déjoué par les autorités marocaines qui commencent à y voir un scénario très mal conçu et qui comprennent aujourd’hui plus que jamais que ce n’est pas à coup de provocation et de propos mensongers que l’on gagne une cause. Surtout lorsque ces agissements sont confortés par les conclusions d’une ONG qui suscite plutôt la «désolation». L’AMDH qui, dans un bilan dit provisoire, parle de blessés parmi les séparatistes et d’un remarquable déploiement des forces de sûreté dans le quartier Maâtallah, fief des pro-polisario à Laâyoune… Elle ajoute même que les habitants auraient été privés d’électricité durant la nuit de samedi à dimanche (nuit où les manifestations ont eu lieu) pour stopper nette toute tentative de perturbation de la part des manifestants! Au Maroc, tout est permis. On ne retrouvera pas cette liberté d’expression de l’autre côté…
Ce même samedi encore et alors que certains avaient choisi l’émeute et la rue pour faire entendre leur «fausse» voix, des acteurs de la société civile de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra se réunissaient avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU. Ils ont ainsi réitéré leur attachement au plan marocain d’autonomie en tant que solution réaliste qui jouit du soutien international, rappelant que cette proposition garantit la dignité, la liberté et les droits de la population sahraouie, contrairement à ce que vivent les séquestrés dans les camps de Tindouf comme oppression et répression. Ils ont aussi réaffirmé au responsable onusien que la population sahraouie est convaincue de l’initiative d’autonomie dans laquelle elle a été impliquée à travers le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes à travers les acteurs associatifs des provinces du sud du Royaume.
Ils ont ainsi saisi l’occasion pour appeler Ross à trouver dans les plus brefs délais une solution définitive à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré, rappelant à cet égard la conjoncture internationale et les défis qu’affronte le monde, notamment les répercussions de ce conflit artificiel sur la stabilité de la région du Maghreb, du Sahel et du Sahara.
Laayoune n’est pas Tindouf
Les séparatistes insistent chaque fois sur cette question des droits de l’homme au Sahara et oublient souvent de faire la même remarque sur Tindouf, détenu par leur allié. L’échec de la tentative de Gdim Izik aurait pu leur servir de leçon pour comprendre que Laayoune est loin d’être et ne sera jamais Tindouf quoiqu’ils essayent et quoi qu’ils tentent.
Les Sahraouis expriment d’ailleurs à chaque occasion, et comme ils l’ont fait lors de leur rencontre avec Ross, toute leur indignation face aux violations graves des droits humains dans les camps de Tindouf. Ils relèvent aussi les traitements inhumains et la torture dont sont victimes les séquestrés dans ces camps en flagrante violation des conventions et traités internationaux. Et Ils osent dire que leurs Droits sont violés à Laayoune!
H. Dades