Les participants à la Conférence internationale de Palerme sur la Libye ont souligné, mardi, que l’accord politique libyen conclu le 17 décembre 2015 à Skhirat « reste le seul cadre viable permettant d’avoir une voie inclusive et durable vers la stabilisation de la Libye ».
Dans leurs conclusions finales, les participants à cette réunion ont réaffirmé « leur attachement sans équivoque à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Libye ».
Après avoir noté que la Conférence de Palerme est une plateforme utile pour afficher l’unité de la communauté internationale dans son soutien au processus de stabilisation en Libye, les participants ont réaffirmé leur soutien sans réserve au plan d’action des Nations Unies pour la Libye et aux efforts inlassables du représentant spécial du secrétaire général, Ghassan Salamé.
Ils ont rappelé « la nécessité de consolider l’Etat de droit en Libye souveraine, démocratique et stable, dans le cadre d’institutions nationales unifiées, afin de garantir la sécurité de ses citoyens contre toutes les menaces, notamment le terrorisme, ainsi que la protection et la gestion appropriée de ses richesses naturelles et de ses ressources financières, y compris son patrimoine culturel ».
Ils ont salué, de même, les déclarations de l’ensemble de la délégation libyenne et de M. Salamé qui avait appelé à l’organisation d’une Conférence nationale ouverte à tous qui se tiendra dans les premières semaines de 2019 en Libye.
La conférence de Palerme a souligné, par ailleurs, l’importance de conclure le cadre constitutionnel et le processus électoral d’ici le printemps 2019, tout en exhortant tous les Libyens et les institutions libyennes à saisir l’occasion qui leur était offerte par la Conférence nationale afin de renoncer à l’usage de la force pour régler leurs différends, adopter des principes et un calendrier précis pour progresser dans l’unification de leurs institutions et s’engager pour le renouvellement démocratique de leurs organes élus en coopération avec la Mission d’appui des Nations Unies en Libye.
Les participants à la conférence ont exhorté, de même, les représentants libyens à appuyer le principe de la pleine inclusion, y compris la participation des femmes, à la conférence nationale.
Ils se sont engagés à soutenir activement les résultats de la Conférence nationale et à faire pression sur les dirigeants et les institutions concernés pour les mettre en œuvre sans délai.
Les participants se sont félicités, en outre, de l’engagement pris par les délégations libyennes d’adopter la loi référendaire dans le but de parachever le processus constitutionnel, d’assumer des responsabilités institutionnelles afin de tenir un scrutin électoral crédible, pacifique et bien préparé, soulignant l’importance de conclure le cadre constitutionnel et le processus électoral d’ici au printemps 2019.
Les participants ont rappelé, de même, que la sécurité était une exigence primordiale pour la réalisation d’une stabilité politique et économique durable et un ultime objectif du peuple libyen.
Ils ont convenu, dans ce sens, de soutenir tous les efforts contre le terrorisme et ont rappelé les sacrifices consentis par toutes les parties libyennes dans cette lutte.
D’autre part, ils ont condamné toute utilisation de la violence à Tripoli et ailleurs, et ont exhorté toutes les parties à poursuivre l’établissement rapide et complet du nouveau dispositif de sécurité à Tripoli, fondé sur le redéploiement des forces de l’armée et de la police régulières dans le but de remplacer les groupes armés.
Ils ont exprimé également leur préoccupation face à la situation sécuritaire et humanitaire dans certaines parties de la Libye, en particulier dans le sud du pays, et se sont engagés à stabiliser la région et à rétablir les services de base pour les populations affectées.
Les participants à la Conférence de Palerme ont aussi mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coordination des efforts régionaux et internationaux visant à relever le défi commun de la migration et à lutter contre la traite des êtres humains, dans le plein respect de la souveraineté nationale et du droit international des droits de l’homme.
Avec MAP