Le continent africain, qui regorge de ressources naturelles et humaines, a besoin de gouvernance pragmatique pour valoriser ses ressources brutes et d’une volonté politique pour changer la réalité, a affirmé, vendredi, l’ambassadeur du Maroc en Roumanie et en Moldavie, Hassan Abouyoub.
L’Afrique a toujours été en mesure de diagnostiquer ses problèmes et de déterminer les moyens de les surpasser, mais le continent pèche lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre et de se mobiliser pour la réussite des politiques et des chantiers de développement, a-t-il estimé, lors de la session de clôture du Forum Crans Montana à Genève.
D’après le diplomate, qui a eu l’occasion par le passé de superviser plusieurs projets de développement en Afrique, il existe un besoin pressant de pragmatisme, basé sur des actions concrètes, pour lancer une dynamique de production et de créativité, dans le cadre d’une mobilisation des Africains et de leurs institutions pour des projets qui concernent le présent et l’avenir du continent.
L’intégration et la participation des peuples au développement et la volonté politique capable de surpasser les embuches, parfois issues de l’héritage colonial, sont les deux éléments principaux qui manquent dans les programmes de développement déployés dans de larges pans du continent, a analysé M. Abouyoub.
Selon lui, l’excellence et le leadership de l’expérience marocaine en Afrique sont dus aux acquis du Royaume en matière de stabilité et de développement et à la force de l’État marocain, qui trouve ses racines dans l’histoire comme l’une des plus anciennes structures politiques de l’espace méditerranéen.
M. Abouyoub, en compagnie d’autres personnalités politiques et diplomatiques, a reçu un hommage à l’occasion de la cérémonie de clôture de cet événement, en reconnaissance de sa contribution à l’enrichissement du débat au sein du Forum Crans Montana.
Durant cette édition, le Forum s’est penché sur les défis contemporains liés à la pandémie, la guerre et la crise financière et alimentaire, à travers des panels qui ont examiné « les moyens de réinventer les équilibres sociaux, économiques et sécuritaires de notre monde ».
LR/MAP