Soucieuse de ne pas compromettre ses bonnes relations politiques et économiques avec la Chine, l’Afrique du Sud s’apprête à refuser de nouveau un visa au Dalaï Lama, invité à un sommet des Prix Nobel de la paix au Cap en octobre prochain. Une porte-parole du Dalaï Lama a affirmé à l’AFP avoir été informée par téléphone, par le gouvernement sud-africain, que le pays «ne serait pas en mesure d’accorder ce visa, parce que cela perturberait les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud».
Tout comme en 2011, lorsque le Dalaï Lama avait été empêché de participer aux festivités du 80ème anniversaire de Desmond Tutu, le gouvernement sud-africain n’a pas formellement signifié son refus. «La demande de visa sera traitée conformément à la procédure normale. Les autorités compétentes communiqueront ensuite avec le demandeur», a laconiquement commenté le ministère sud-africain des Affaires étrangères.
La Chine, omniprésente presque partout en Afrique, est le plus important partenaire commercial de l’Afrique du Sud, avec des échanges qui s’élevaient à plus de 21 milliards de dollars en 2012. L’Afrique du Sud fait en outre partie avec la Chine du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), les pays émergents les plus influents.
Mais où est l’esprit de Mandela?
Patrice Zehr