L’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) veut franchir le cap de 3 milliards de dirhams (MMDH) de levées de fonds au titre de l’exercice 2022, a affirmé son Président, Tarik Haddi.
Après avoir atteint un niveau record de plus de 1,86 MMDH de levées en 2021, l’AMIC « espère dépasser les 3 MMDH en matière de levées de fonds en 2022 », a indiqué M. Haddi dans une interview accordée à la MAP.
« La crise sanitaire induite par le Covid-19 a permis de démontrer clairement le rôle du capital investissement dans la résilience de nos entreprises puisque les entreprises accompagnées par le capital investissement ont, de très loin, mieux traversé cette crise », a-t-il souligné.
Ces entreprises ont tiré profit de l’impact positif du capital investissement sur l’amélioration de la structure financière des structures investies, par le renforcement des fonds propres et de la capacité d’endettement, et donc d’investissement, à long terme, a-t-il fait remarquer.
Il s’agit également, selon M. Haddi, de l’amélioration des capacités institutionnelles et managériales des entreprises investies en termes de gouvernance, de pilotage, de contrôle de gestion, de formation du capital humain, de process qualité, de renforcement de l’innovation et de l’adaptabilité des business model.
La contribution du capital investissement se matérialise, en outre, par l’implantation de politiques RSE sur les plans de la protection de l’environnement, la transparence fiscale, l’égalité genre, l’inclusion des jeunes, les conditions de travail de protection sociale et l’éthique.
Sur le plan réglementaire, »nous verrons aboutir en 2022 la réforme de la loi OPCC qui permettra d’adapter les dispositifs réglementaires et de supervision à notre pratique du capital investissement », a fait savoir le président de l’AMIC, notant que le projet de réforme proposé par l’Association a été finalisé avec l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et la Direction du Trésor et devrait être introduit dans le circuit législatif « dans les semaines à venir ».
« Nous serons également mobilisés pour l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement », a-t-il souligné.
« Enfin, nous reviendrons à la charge lors de la préparation de la loi de finance 2023, pour la suppression définitive de la TVA sur les frais de fonctionnement des fonds d’investissement et notamment des OPCC », a ajouté M. Haddi.
LR/MAP