L’annonce de certaines mesures ces derniers temps ne signifie guère la levée de l’état d’urgence ou du confinement sanitaires, a affirmé mardi le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit.
Laftit qui s’exprimait devant la Chambre des Conseillers lors de la séance des questions orales consacrée au bilan des mesures prises pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus (covid-19), a insisté sur l’impératif d’un “strict respect des mesures de prévention compte tenu de la persistance du risque de propagation du virus”.
Ce constat exige de tout le monde de se conformer scrupuleusement aux mesures en vigueur jusqu’à ce que des décisions soient prises à leur égard, a-t-il souligné, relevant que l’état d’urgence sanitaire instauré le 20 mars a porté ses fruits, d’où il incombe à tous d’en préserver les acquis.
L’état d’urgence demeure en vigueur jusqu’au 10 juin en vertu de la loi, a noté le ministre, qui a fait observer que le retour aux activités de certains secteurs économiques ne signifie nullement la fin de l’état d’urgence.
A cet égard, il a appelé tous les citoyens à continuer à respecter pleinement les mesures préventives et les règles du confinement. A cet effet, une évaluation de la situation épidémiologique sera menée dans le Royaume, conformément aux indicateurs scientifiques adoptées par les autorités sanitaires, a-t-il dit.
Laftit a d’autre part indiqué que le Royaume a dès le début de l’épidémie œuvré, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, à l’élaboration d’une stratégie d’ensemble fondée sur une batterie de mesures pour la protection de la santé des citoyens, mais aussi des mesures de portée économique et sociale. Toutes les composantes de l’État, a-t-il poursuivi, s’engagent en faveur dans ce sens par des mesures de prévention encadrées sur le plan législatif plaçant les moyens juridiques au service de la lutte contre la crise sanitaire.
Cet engagement a permis de maintenir la situation épidémiologique largement sous contrôle par le suivi quotidien des différents développements, la mobilisation de toutes les ressources humaines et matérielles et la consolidation des efforts de tous les secteurs, tout en veillant à l’encadrement des citoyens et à l’accompagnement des différents domaines de la vie publique.
Il a relevé que les autorités publiques demeurent soucieuses de prendre compte des contraintes sociales et économies de l’étape actuelle, particulièrement le maintien de la dynamique économique. A cet effet, il a rappelé qu’en application des Hautes instructions de SM le Roi, il a été procédé à la création d’un Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie de la Covid-19, pour prendre en charge les dépenses liées à la mise à niveau des mécanismes et moyens de santé, au soutien des secteurs de l’économie les plus affectés par la crise, à la préservation des emplois et l’atténuation de ses incidences sociales.
Sur ce registre, le ministre de l’Intérieur a souligné que l’approche adoptée a positionné le Maroc en un modèle en matière de gestion de la crise, notamment pour ce qui est des efforts de protection des citoyens.
Laftit a dans le même contexte souligné l’engagement du ministère à mettre en œuvre les Hautes directives royales en la matière avec sérieux, un esprit d’abnégation et de responsabilité, et à mettre en place les conditions appropriées pour une coordination optimale entre les différents services de son département.
Le Comité central de pilotage a en effet contribué à la consécration du principe de gestion participative et coordonnée des actions des divers intervenants à travers la création d’un centre de pilotage entre les différentes administrations centrales pour assurer le suivi de la situation et suggérer les mesures à adopter.
Sur le plan territorial, le ministre a affirmé que les centres provinciaux de coordination ont assumé un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la stratégie sanitaire et la coordination des efforts des intervenants.
LR/MAP