L’Association des amis du Maroc en Argentine appelle le gouvernement espagnol à appliquer la loi et procéder à l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali, recherché par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité.
Dans une lettre adressée à l’exécutif espagnol, via son ambassade à Buenos Aires, l’association saisit le gouvernement de Madrid suite aux informations sur la présence de ce « fugitif » de la justice en territoire espagnol, après y être « entré à bord d’un avion-ambulance et avec un faux passeport algérien sous l’identité de Mohamed Banbatouch, ce qui constitue en soi un nouveau crime », selon la lettre.
L’association s’étonne que la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González, avance des “raisons humanitaires” pour autoriser l’entrée sur le territoire espagnol “d’un criminel recherché par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité”.
Elle rappelle que le dénommé Ghali « est responsable d’attaques contre des bateaux de pêche espagnols, d’enlèvements et d’assassinant de centaines de membres de leur équipage et, des années plus tard, de la détention, la torture et la disparition forcée de citoyens espagnols d’origine sahraouie détenus contre leur gré dans les camps algériens de Tindouf », lit-on dans la lettre adressée au gouvernement espagnol.
La même source rappelle que cet individu est aussi coupable du « viol en 2010, dans la ville d’Alger, de Khedijetu Mahmud Mohamed Zubair, alors adolescente (…) qui avait dénoncé le crime devant l’Audience Nationale d’Espagne et la Commission des droits de l’homme des Nations Unies ».
Pour tous ces crimes, la lettre de l’association demande au président du gouvernement espagnol, M. Pedro Sanchez, de « respecter la tradition espagnole qui considère les droits de l’homme comme universels et imprescriptibles, en traduisant immédiatement le terroriste Brahim Ghali devant la Chambre N° 5 de l’Audience Nationale, qui exige sa comparution pour répondre des crimes contre l’humanité qui lui sont imputés ».
« Remettre Brahim Ghali entre les mains des autorités judiciaires espagnoles est un acte de justice », insiste la lettre de l’association.
LR/MAP