Le choix du Maroc pour présider la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, atteste de la confiance placée par la communauté internationale dans le modèle marocain en la matière, qui a fait ses preuves grâce à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a indiqué, lundi à Rabat, l’ambassadeur délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO et président du Comité, Samir Addahre.
Le Royaume a été élu président de cette 17ème session, la première à se dérouler en présentiel après trois années de réunions à distance à cause des restrictions sanitaires liées au Covid-19, par les 24 Etats composant le Comité, a précisé M. Addahre dans une déclaration aux médias à l’occasion d’une conférence de presse des organisateurs, soulignant qu’il s’agit d’un “honneur” et d’une “marque de confiance”.
De même, a-t-il renchéri, la présence des représentants de 180 Etats, dont des ministres et des diplomates, à cette grand-messe constitue un témoignage éloquent de l’estime dont jouit le Maroc sur la scène internationale à la faveur de ses actions laborieuses et ses politiques efficientes dans le domaine de la préservation du patrimoine.
Concernant l’ordre du jour de cette 17ème session, M. Addahre a expliqué que le Comité examinera des rapports d’Etats-Parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur tout ce qui a été réalisé au cours de l’année, outre des rapports sur les bonnes pratiques de préservation du patrimoine immatériel, dont les meilleures seront inscrites sur un Registre dédié.
Pour ce qui est des candidatures pour la Liste représentative, qui sont cette année au nombre de 46, le président du Comité a fait savoir qu’au titre de cette session, plusieurs pays ont présenté des candidatures communes portant sur une expression culturelle, une pratique ou un savoir-faire qu’ils ont en partage.
“La Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a ceci de particulier qu’elle ne contient pas de clause d’exclusivité, ce qui veut dire que si un pays quelconque inscrit un élément de son patrimoine sur la liste, rien n’empêche un autre pays, partageant le même élément, de faire de même”, a-t-il expliqué, notant que “la philosophie de cette convention est de rapprocher les pays et les peuples, pas de les diviser”.
Le coup d’envoi des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été donné lundi à Rabat, sous la présidence du Maroc et avec la participation de ministres et de représentants de la société civile de 180 pays, ainsi que des responsables de l’UNESCO.
La séance d’ouverture de cette session, qui se poursuit jusqu’au 3 décembre, a été marquée par le message adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le Secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui, en présence du Conseiller de SM le Roi, André Azoulay, du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, du représentant permanent du Maroc à l’UNESCO, Samir Addahre et de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
L’ordre du jour de cette 17ème session prévoit l’examen de 24 rapports sur un élément inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et de 42 rapports des États parties d’Europe sur la mise en oeuvre de la Convention de 2003 et sur l’état actuel des éléments inscrits sur la Liste représentative.
Le Comité planchera aussi sur 4 candidatures pour la Liste de sauvegarde urgente, 46 candidatures pour la Liste représentative, 5 propositions pour le Registre de bonnes pratiques et une demande d’assistance internationale.
Outre le Maroc, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est composé de l’Allemagne, l’Angola, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Botswana, le Brésil, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, l’Inde, la Malaisie, la Mauritanie, l’Ouzbékistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République de Corée, le Rwanda, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Tchéquie et le Viet Nam.
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l’UNESCO adopté par la Conférence générale de l’organisation onusienne le 17 octobre 2003 et entré en vigueur en 2006.
LR/MAP