La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a souligné la nécessité de réfléchir aux moyens “d’immuniser les universités contre le phénomène des violences basées sur le genre”.
Mme Bouayach a invité, au cours d’une réunion avec le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), “le corps professoral à se pencher sur les mécanismes d’autogestion de ce phénomène au sein des universités, qui représentent un partenaire stratégique du Conseil dans la promotion de la culture des droits humains”, rapporte samedi un communiqué du CNDH.
Elle a insisté sur la vitalité d’encourager “l’acte de citoyen” de dénonciation de ces comportements et de mettre en place des garde-fous contre ce fléau, notamment le traitement des cas signalés en toute transparence.
La réunion, tenue vendredi en présence des membres du bureau exécutif du Syndicat, intervenait dans le cadre du suivi du dossier du chantage et de harcèlement sexuels au sein de certains facultés et instituts supérieurs au Maroc, communément appelé affaire du “sexe contre les notes”.
De son côté, le secrétaire général du SNESUP, Jamal Sebbani, a mis en lumière la difficulté d’appréhension du phénomène, rappelant certaines bonnes pratiques reconnues dans ce domaine à l’échelle internationale.
M. Sebbani a mis l’accent sur l’impératif d’engager une réflexion profonde autour des instruments à même de protéger étudiants et enseignants, l’objectif étant de préserver la réputation de l’université.
Lors de cette première réunion, il a été convenu de poursuivre la réflexion commune sur les voies les mieux indiquées pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre au sein des universités.
LR/MAP