Le Forum d’investissement Maroc–Etats-Unis qui aura lieu les 8 et 9 mars à Dakhla, se veut un événement phare qui dénote d’une grande confiance en l’avenir de la dynamique économique mondiale, et ce en dépit des répercussions potentielles du conflit russo-ukrainien sur les équilibres politiques et économiques mondiaux, a indiqué le journaliste et écrivain Talaâ Saoud Al-Atlassi.
Dans un article publié sur le site “machahid 24”, M. Al-Atlassi a considéré que le forum constitue un événement qui retient une attention toute particulière, en ce sens qu’il jouit d’un niveau élevé de confiance et d’espoir dans l’avenir de la dynamique économique mondiale, malgré les inquiétudes liées aux retombées de l’opération militaire russe en Ukraine, sur les économies du monde et sur les équilibres du système politique et économique mondial.
Et d’ajouter que les préparatifs du forum, initié par le Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddhab, ont été amorcés bien avant les derniers développements de la situation en Europe, notant que les participants devraient examiner l’impact potentiel des actions militaires en Europe de l’Est sur le coût des projets proposés et leur faisabilité.
Le forum, poursuit l’auteur, vise à stimuler les investissements et le monde des affaires à Dakhla, cette ville dont les dimensions culturelles, économiques et culturelles s’étendent aussi bien au Maroc que sur tout le continent africain.
M. Al-Atlassi a qualifié le forum de “produit de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara”, et ” le prolongement économique d’une décision politique américaine souveraine envers le Maroc. C’est l’une des voies visant à mettre en œuvre cette décision américaine. Voie réaliste et pragmatique aux impacts économiques et sociaux tangibles”.
De l’avis de M. Al-Atlassi, la quiétude de la ville de Dakhla et les vents modérés qui caressent ses plages, constituent la condition ” environnementale” pour la création d’idées et d’initiatives dans les domaines de l’interaction économique et la position du Maroc dans le système politique mondial, et son ouverture aux multiples composantes de ce système.
“Le capital américain dispose d’un véritable sens politique qui oriente ses sens existentiels, dont le plus important sont le bénéfice et la capabilité de développement “, estime M. Al-Atlassi, soulignant que la première signification de la présence de représentants de grandes entreprises américaines à Dakhla pour interagir avec des représentants de l’État et des entreprises marocaines, est que la marocanité du Sahara pour l’administration américaine n’est pas seulement une décision politique. Il s’agit d’une décision multidimensionnelle aux résultats tangibles, avec une haute confiance en les compétences marocaines avérées en matière de sécurité et de défense ce qui s’est traduit également par des manœuvres militaires conjointes.
M. Al-Atlassi a également mis en avant la confiance dans l’expertise et les capacités économiques marocaines pour tisser des relations étroite bilatérales, dans le cadre de l’accord de libre-échange, et la pertinence des décisions diplomatiques du Maroc dans son interaction avec les aléas politiques mondiaux, soulignant que cela “protège le Maroc et assure ainsi la stabilité, la continuité et l’immunité contre les fluctuations de l’humeur politique mondiale”.
L’écrivain a souligné que la question qui ne pas peut être évitée est : « Quand l’Europe s’alignera-t-elle sur la voie américaine vis-à-vis du Maroc ? S’engagera-t-elle dans l’interaction politique et économique maroco-américaine ? en particulier par la voie de la marocanité du Sahara… L’Europe ce groupement qui pourrait prendre l’initiative et tracer son propre chemin avec le Maroc, en tant que hub économique mais aussi en tant que passerelle vers l’Afrique, et ce dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant”.
L’Europe qui fait face, à l’heure qu’il est, à de nombreuses mutations et à des changements de rapports de forces est ” appelée à entreprendre un réajustement de ses relations avec le Maroc notamment l’Espagne et la France qui sont appelés plus que jamais, à redéfinir les concepts à travers lesquels ces deux pays sont habitués à interagir avec le Maroc”, a-t-il conclu.
LR/MAP