Le genévrier, el ârâr

Le juniperus communis, c’est le genévrier ou le cade (en marocain el ârâr). Les propriétés médicinales de cet arbre étaient bien connues autrefois. Les Romains en brûlaient dans les rues pour lutter contre les épidémies.

Chez nous et depuis toujours, nous connaissons les vertus des aiguilles, baies et bois de cet arbre qui fournit aussi l’huile de cade, ce goudron bactéricide à l’odeur tenace. Les baies sont présentes dans «ras el hanout», cette épice marocaine base des tagines sucrés. Dans les croyances populaires, les aiguilles de genévrier brûlées sur braises comme en encens ont le pouvoir de désenvoûter et de chasser le mal. Les herboristes, eux, recommandent les aiguilles de genévrier ou baies en infusion à boire pour soulager et soigner ceux qui souffrent de cystite, ou en lotion contre la chute de cheveux et la gale. Ils gardent cependant jalousement leurs recettes curatives ancestrales à base de genévrier et autres plantes, censés guérir plusieurs maux. En Europe on utilise encore en phytothérapie, selon de vieilles recettes, les baies, le bois, les feuilles et l’essence de genévrier.
Le genévrier est bu seul ou avec d’autres plantes pour traiter les affections des voies urinaires ou cystite, l’albuminurie, la cirrhose. On l’utilise aussi pour soigner le diabète, les fermentations intestinales, l’artériosclérose, la goutte, les rhumatismes. Il est aussi utilisé en externe pour traiter l’acné, l’eczéma suintant, les plaies et les ulcères. Selon certains écrits, il était coutumier de faire brûler des baies de genévrier pour désinfecter la maison et d’en suspendre sur la porte contre les fantômes et les personnes négatives.

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