Le gouvernement, conscient du faible intérêt des jeunes pour la chose politique, veut restaurer la confiance de cette catégorie sociale en les instances politiques, a indiqué, jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
Réagissant lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement à une question sur les résultats du dernier rapport de l’Observatoire national du développement humain (ONDH) sur “le développement humain et les jeunes au Maroc”, le ministre a indiqué que le regain de la confiance des jeunes en la chose politique requiert de grands efforts.
M. Baitas a noté que l’Exécutif a accordé une attention particulière à cette catégorie dans les programmes d’enseignement, de santé et d’emploi, tout en veillant à les faire bénéficier des différentes infrastructures culturelles, sportives et artistiques.
Le Maroc, à travers le ministère de la jeunesse, déploie, depuis des années, en faveur des jeunes des “efforts colossaux”, qui manquaient toujours de convergence, a-t-il fait remarquer, assurant que les futures politiques publiques porteront désormais des solutions à cette problématique à la faveur de leur convergence.
Le gouvernement actuel travaille sur deux volets: le premier d’ordre économique en déployant des efforts pour améliorer le climat des affaires et faciliter les investissements et le second à portée sociale, à travers la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, a-t-il poursuivi.
Des efforts seront consentis afin de renforcer l’intérêt des jeunes pour la chose politique dès que les objectifs des premiers volets auront été atteints, a ajouté le ministre.
Dans son rapport, dont les résultats ont été présentés mardi à Rabat, l’ONDH a considéré les jeunes comme “un potentiel à mobiliser pour rattraper le retard en développement humain”, soulignant que les jeunes âgés de 15 à 29 ans constituent une frange importante de la population (25,3% en 2019, soit environ 8,9 millions de personnes).
L’Observatoire a affirmé aussi que la présence des jeunes sur les scènes publique, politique et civique constitue un sujet d’”interrogation” du fait que la majorité de la jeunesse marocaine accorde “peu de confiance” aux institutions politiques.
LR/MAP