En février 2015, les prix immobiliers ont baissé à nouveau, poursuivant ainsi la tendance de baisse de ces dernières années.
Après une hausse en fin d’année 2014 et une stagnation en janvier, les prix immobiliers moyens au Maroc ont baissé de 1,2% en février 2015, selon le baromètre immobilier de Mubawab. Il faut dire que le retournement du marché immobilier se confirme dans presque toutes les grandes villes du Maroc et les chiffres démontrent que la capitale économique n’échappe plus à la déprime du marché immobilier. Le prix moyen casablancais s’établit à 15.692 dirhams avec une régression de 1,4% en comparaison avec janvier. Toutefois, la plus forte baisse a été enregistrée à Tanger (-4,4%), affichant un prix moyen de 9.715 DH. S’agissant des demandes d’achat par type de biens, 81% des recherches concernaient des appartements. Côté superficie, les grandes superficies ou les surfaces familiales (100 m² et plus) tirent mieux leur épingle du jeu autant pour l’achat que pour la location, selon la même source.
Néanmoins, le marché immobilier marocain devient plus accessible pour les acquéreurs disposant d’un financement et donc d’une réelle capacité d’achat. Cette situation permettra également de vendre plus facilement à condition de proposer un bien de bonne qualité et à des prix conformes à ceux du marché.
Pour relancer le secteur, il est très important que tous les acteurs soient impliqués. Pour Mubawab, les promoteurs immobiliers doivent diversifier l’offre habitat destinée à la classe moyenne et s’engager dans une véritable charte qualité dans tous les processus: de la construction à la livraison. Les organismes bancaires doivent faciliter l’accès au financement bancaire, notamment pour les couches sociales à revenus limités. «L’Etat doit simplifier aux promoteurs les procédures administratives, notamment celles liées à la délivrance des autorisations», propose Sanaâ Grirane, directrice marketing et communication chez Kettani Immobilier.
Anas Hassy