Le Maroc demeure engagé à œuvrer avec la Chine et pour l’Afrique, en faveur d’une coopération “pragmatique et solidaire”, a affirmé, mardi, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, Nasser Bourita.
“Le Maroc demeure engagé à œuvrer avec la Chine et pour l’Afrique, en faveur d’une coopération pragmatique et solidaire, qui se dédie au bénéfice de notre Continent et traite chaque partenaire en égal, tout en se situant à l’optimum des intérêts de chacun”, a indiqué M. Bourita dans une allocution lue en son nom par l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, M. Taleb Barrada, lors de la 8-ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenue à Diamniadio, près de Dakar, mettant en avant la conviction du Royaume que “l’Afrique est aussi importante pour la Chine que la Chine l’est pour l’Afrique”.
M. Bourita a, ainsi, souligné qu’au-delà de la pandémie de la Covid-19, le Royaume s’est toujours employé à être un catalyseur du développement et un pourvoyeur de paix et de sécurité en Afrique. “C’est aussi pour cela qu’il se retrouve tout naturellement dans les initiatives, qui, comme le FOCAC, favorisent une coopération Sud-Sud efficace, multidimensionnelle et solidaire”, s’est-il félicité.
Et de noter que si le Maroc envisage avec confiance le Forum sur la coopération sino-africain, c’est parce qu’il a l’expérience d’un partenariat stratégique riche avec la Chine, scellé en 2016 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président de la République Populaire de Chine, M. Xi Jinping.
“En cela, nous croyons en l’importance du FOCAC, notamment sur les domaines prioritaires pour l’Afrique”, a-t-il relevé, donnant à titre d’exemple l’investissement dans le capital humain, dans l’éducation des jeunes et la formation continue, le transfert de technologie, l’industrialisation de l’Afrique, ou encore la transformation numérique à l’heure du post-Covid.
M. Bourita a, dans ce sillage, mis en avant le progrès réalisé dans la consolidation du partenariat sino-africain, “en dépit, ou peut-être, grâce aux défis communs, notamment le défi sanitaire”.
“Construisant sur ces réussites et la confiance qui en découle, nous avons franchi l’étape d’établir une unité industrielle de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19, qui bénéficie d’un partenariat inédit avec la société d’Etat chinoise, Sinopharm”, a-t-il mis en exergue, précisant que cette unité permettra d’assurer l’autosuffisance et la souveraineté sanitaire du Royaume, tout en contribuant à celle du Continent africain.
Le ministre a, dans ce sens, affirmé que le Maroc est authentiquement et fermement engagé en faveur de son Continent et sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, le Royaume a mis en place un pont aérien d’aide sanitaire et humanitaire à plus d’une vingtaine de pays africains frères, en appui à leur lutte contre la pandémie.
Par ailleurs, il a tenu à saluer chaleureusement les annonces faites, lundi, par le Président de la République de Chine à l’égard des pays africains et qui s’articulent autour des programmes couvrant aussi bien les volets sanitaires, les projets structurants, l’économie verte et numérique et la promotion du commerce et de l’investissement.
”Ces annonces sont l’illustration de ce partenariat auquel nous aspirons tous, un partenariat gagnant-gagnant créateur de richesses et d’opportunités, un partenariat solidaire qui place l’homme et son développement au coeur de notre démarche”, a dit le ministre.
La huitième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), tenue sous le thème “Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère”, s’était ouverte, lundi à Diamniadio, à 30 km de Dakar.
Cette huitième conférence ministérielle réunit les représentants de la Chine et des pays africains ayant des relations diplomatiques avec Pékin.
La rencontre sera sanctionnée ce mardi par la “Déclaration de Dakar” et le Plan d’Action 2022-2024, ainsi que la ”Vision 2035 de la Coopération Chine-Afrique” et la “Déclaration sino-africaine sur le changement climatique”.
LR/MAP