Le Maroc et la France sont unis par une amitié confiante et sereine qui va au-delà des conjonctures, ont souligné les participants à une conférence-débat organisée, samedi à l’Auditorium du Musée de la Grande Guerre à Meaux, sous le thème “Devoir de mémoire et de transmission à la lumière de l’engagement des troupes marocaines pour la Libération de la France”.
Cette rencontre, organisée à l’initiative du Consulat général du Royaume du Maroc à Orly, a donné la parole à des universitaires, des politiques et des acteurs associatifs pour “mettre en relief l’histoire que les deux pays ont en partage, dans le sillage du repli identitaire en Europe et la montée en force des courants populistes”.
Un retour sur cette histoire s’impose plus que jamais pour donner des repères et du sens aux générations montantes, ont souligné différents intervenants lors de cette conférence organisée en collaboration avec l’Association Mémoire France Maroc et la ville de Meaux, qui a permis de souligner que les deux pays ont toujours entretenu des relations privilégiées qui se reflètent notamment dans la participation de dizaines de milliers de soldats marocains à la Libération de la France en défense des valeurs de liberté, de dignité et du vivre-ensemble.
Après le mot d’ouverture de la consule générale du Royaume à Orly, Nada Bakkali Hassani, qui a souligné que le devoir de mémoire est devenu vital pour mettre en valeur et célébrer ce qui unit la France et le Maroc, la parole a été donnée notamment à Jean François Parigi, député de la 6ème circonscription de Seine et Marne, à Charles Saint-Prot, directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques, à Youssef Chiheb, professeur et consultant en développement à l’Université Paris XIII, et à Nouria Zendafou-Rezeg, présidente de l’Association “Mémoire France Maroc”.
Dans leurs interventions, les conférenciers ont été unanimes à relever que les relations entre la France et le Maroc sont à l’image de l’amitié qui les unit, une amitié confiante et sereine qui va au-delà des conjonctures, tout en se projetant vers l’avenir.
Rendant un vibrant hommage aux vaillants soldats marocains qui avaient combattu pour les idéaux de liberté et de paix, ils ont mis en exergue l’histoire des relations entre les deux pays, preuve d’une longue amitié qui s’est particulièrement illustrée lors des deux guerres.
Ils ont fait remarquer que beaucoup de travaux ont esquissé cette partie de l’histoire de France, notant toutefois que cette contribution est demeuré marginale ou peu connue des Français issus de l’immigration.
Les participants ont fait observer que les valeurs démocratiques et humanistes unissant les deux pays sont indispensables au développement des liens entre les générations et entre les communautés, pour plus de fraternité, de solidarité et de sentiment d’appartenance à une même identité pacifiée et apaisée.
Cette conférence a été marquée par une présentation faite par Patricia Boyer de Latour, journaliste, écrivaine et petite fille du général Pierre Boyer de Latour, qui a évoqué l’épopée des goumiers marocains à travers l’analyse critique du livre « La Légende du Goumier Saïd » de Joseph Peyre.
Daniel Clément, écrivain et historien, et Jean-Christophe Ponot, président de la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre, ont rappelé le parcours de la Brigade marocaine lors de la première guerre mondiale. Pour sa part Michel Bachmann, Maire de Chauconin-Neufmontiers, a insisté sur l’importance du travail de mémoire et la nécessité de faire connaitre aux jeunes l’histoire des deux guerres mondiales et la participation des hommes venus du sud de la Méditerranée et de toute l’Afrique aux cotés de la France.
La rencontre a vu aussi la projection du film “la Couleur du sacrifice” de Mourad Boucif, qui donne la parole à ces Hommes venus d’ailleurs qui ont joué un rôle crucial durant la seconde guerre mondial et notamment, lors de la libération de la France.
Avec MAP