Le Maroc et l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) ont signé, vendredi à Paris, un programme d’action pour la période 2020-2021, dans le but d’approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité énergétique, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du renforcement des capacités et des données et statistiques.
Ce programme de travail conjoint, qui vise à répondre aux besoins spécifiques du Royaume, devenu membre associé de l’Agence en novembre 2016, en matière de transition vers une économie à bas carbone, a été signé en marge d’une rencontre bilatérale entre le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, et le Directeur Exécutif de l’AIE, Fatih Birol.
Dans le cadre de ce programme, l’AIE et le Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement travailleront en étroite collaboration pour atteindre les objectifs ambitieux énoncés dans le plan énergétique du Royaume.
Ce programme conjoint de travail vise également à promouvoir les relations de longue date entre l’AIE et le Maroc et consolidera le partenariat entre les deux parties pour un avenir énergétique plus durable et plus sûr.
La reconduction du cadre de coopération entre l’AIE et le Maroc vise à renforcer les capacités du ministère de l’Energie et des différentes institutions liées à l’énergie, a déclaré M. Rabbah à la MAP, notant qu’il s’agit aussi de coopérer dans d’autres domaines touchant à la stratégie nationale, aux bases de données, à l’accès aux informations concernant l’énergie mondiale dans toutes ses facettes ainsi qu’en ce qui concerne la coopération avec l’agence internationale pour le renforcement des capacités au niveau régional, surtout africain.
Le ministre s’est félicité, dans ce contexte, de cette coopération qui “avance très bien”, faisant observer que le Royaume est “très actif” au sein des différentes instances de l’agence et est cité à maintes reprises dans les différents aspects de l’énergie, que ce soit en ce qui concerne les énergies renouvelables ou le mix intelligent entre les énergies renouvelables et fossiles, l’efficacité énergétique ou la coopération avec le monde, en particulier avec les pays en voie de développement, notamment en Afrique.
Le Maroc est cité aussi en tant que partenaire logistique et plateforme d’interconnexion énergétique et pour la sécurisation de l’énergie mondiale compte tenu notamment de sa position géostratégique et du développement de ses infrastructures, en particulier portuaires, qui permettent au Royaume, classé 17 au niveau mondial en terme d’interconnexions maritimes, de jouer un “rôle très important” pour la sécurisation énergétique à l’échelle internationale, a indiqué M. Rabbah, qui a pris part, jeudi, à la Conférence ministérielle de l’AIE, et mercredi, à la première réunion de la Commission mondiale de haut niveau pour une action urgente sur l’efficacité énergétique (The high-level Global Commission for Urgent Action on Energy Efficiency), créée en juin dernier à l’initiative de l’Agence.
La sécurisation énergétique a été parmi les sujets débattus lors de la réunion ministérielle de l’AIE, a indiqué le ministre, rappelant que cette rencontre de haut niveau tenue sous le thème “construire l’avenir de l’énergie” a permis au Maroc de présenter l’évolution de la mise en oeuvre de sa stratégie nationale et son expérience, ses besoins et les opportunités d’investissement qu’il offre en matière d’énergies.
De son côté, le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, s’est félicité de l’”importance croissante” du Maroc en Afrique et ailleurs dans le domaine énergétique, soulignant le dynamisme de la délégation représentant le Royaume à la réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’énergie, conduite par M. Rabbah, et composée de responsables de son département et de représentants notamment de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), de l’Office national de l’électricité (ONEE) et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).
La collaboration de l’AIE avec le Maroc a débuté en 2007, en particulier dans les domaines de la politique énergétique, des statistiques et de la Recherche et du Développement (R&D). Deux ans plus tard, le gouvernement a adopté une stratégie énergétique nationale, établissant des objectifs clairs pour le développement de l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique.
Il est à rappeler que le Maroc et l’AIE ont signé un programme de travail le 28 juin 2017 pour la période 2017-2019, qui a été mis en œuvre avec succès et a débouché sur une coopération et des activités étroites dans plusieurs domaines, notamment les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les données et les statistiques.
Le Programme de travail conjoint 2017-2019 a complété la collaboration convenue dans le Mémorandum d’accord de 2007, qui définit un certain nombre de domaines de collaboration entre les Parties, notamment les échanges de données, la fourniture de publications et la coopération sur des projets adaptés au profil énergétique particulier du Maroc.
Avec MAP