Le Maroc, ferme sur la question de son intégrité territoriale, ne tolère plus “l’hypocrisie politique” et “le deux poids deux mesures”, a souligné le président du Centre marocain des études stratégiques (CMES), Mohamed Benhammou, sur fond des derniers développements des relations du Royaume avec l’Espagne qui a accueilli sur son sol le chef des milices séparatistes du “polisario”, sous une fausse identité.
Dans un article analytique, M. Benhammou a indiqué que la cause du Sahara est une question existentielle pour le Royaume et est placée au premier rang de ses priorités stratégiques, comme l’a exprimé Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le discours prononcé à l’occasion du 17ème anniversaire de la Fête du Trône: “Nous ne céderons à aucune pression ou tentative d’extorsion dans une affaire qui est sacrée pour tous les Marocains”.
Il a, en outre, mis la lumière sur le climat des relations entre le Maroc et l’Espagne, devenu de plus en plus brumeux depuis que le voisin du nord a entravé la délimitation des frontières maritimes du Royaume et s’est opposée à la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, sous divers prétextes.
Le politologue a rappelé que le Maroc a toujours fait montre, en temps de crises, d’une grande sagesse doublée d’une fermeté diplomatique, à ‘égard de l’Espagne qui, au contraire, a accueilli le dénommé Brahim Ghali au mépris du partenariat stratégique avec le Royaume.
Par ailleurs, il a fait remarquer qu’”au moment où l’Union européenne devait adopter une position plus sage compte tenu des relations stratégiques qu’elle entretient avec le Maroc, elle a choisi de se ranger du côté de l’Espagne”, à travers les déclarations du vice-président de la Commission européenne qui a affirmé que “l’Europe ne se laissera intimider par personne”.
L’expert marocain a également souligné l’importance croissante des rôles pivots du Maroc dans sa profondeur africaine, faisant observer que l’Espagne et l’Union européenne considèrent la consolidation des relations maroco-américaines comme une menace pour leurs intérêts, notant que le Maroc “ne peut servir les intérêts d’autres parties et n’acceptera pas d’être le gendarme des frontières d’aucun pays”.
Le Maroc est un pays qui respecte ses responsabilités envers ses partenaires, sur fond d’engagements mutuels et objectifs clairs, et est connu pour ses positions sages et rationnelles, a-t-il dit, insistant que lorsqu’il s’agit de ses intérêts stratégiques, le Royaume n’accepte pas la politique de deux poids deux mesures et les positions ambiguës.
LR/MAP