Les travaux des réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes, ont démarré mercredi au Caire, avec la participation des ministres des finances et de l’économie des pays arabes, dont le Maroc, des gouverneurs de banques centrales et des représentants d’organisations régionales et internationales.
Le Maroc est représenté lors de ces réunions par une délégation conduite par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et composée du directeur adjoint du Trésor et des Finances extérieures chargé des relations avec le monde arabe et les institutions internationales, Abdelkrim Achir, du directeur adjoint du Trésor et des finances extérieures chargé du pôle macroéconomique, Abdelali Eddebbagh, du chef de département des relations avec le monde arabe et islamique, Abdessamad El Hamraoui, du chef de service des relations avec les organisations arabes et islamiques, Mohssine Assafi, et de l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès de la Ligue des États arabes, Mohamed Ait Ouali.
Mme Nadia Fattah prend part à ces réunions en sa qualité de Gouverneur du Royaume du Maroc auprès des Conseils des gouverneurs des institutions financières arabes, à savoir, le Fonds monétaire arabe (FMA), le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Société arabe de garantie des investissements et des crédits à l’exportation et l’Autorité arabe pour l’investissement et le développement agricole (AAAID).
S’exprimant à cette occasion, le président de la séance conjointe des réunions annuelles des institutions financières arabes, le ministre des Finances qatarien, Ali ben Ahmed Al Kuwari, a souligné que les institutions financières arabes conjointes jouent un rôle majeur en permettant aux économies arabes de faire face aux répercussions économiques et sociales résultant des multiples chocs subis par le système économique et financier mondial et arabe, qui se sont répercutés sur les prix des produits de base, augmentant ainsi le coût des importations et des exportations, perturbant les chaînes d’approvisionnement et augmentant le taux d’inflation.
Dans ce sens, il a relevé que les différentes activités des institutions et instances financières arabes ont contribué à soutenir les efforts des gouvernements arabes et leur capacité à adopter de nombreuses politiques et programmes visant à atténuer les effets de ces répercussions sur l’économie arabe, mettant en avant leurs efforts et leurs réactions rapides aux défis posés par les chocs économiques, en fournissant le financement nécessaire, l’assistance technique et le renforcement des capacités pour aider les gouvernements arabes à consolider le rythme de la reprise économique, à financer des projets vitaux et à remédier aux déséquilibres économiques.
M. Al Kuwari a, par ailleurs, indiqué qu’en dépit de la disparité des situations des pays arabes, des priorités en matière de réforme et des défis à relever, la région a un besoin commun d’adopter de nombreuses réformes structurelles visant à renforcer et à diversifier les structures économiques, améliorer l’environnement des entreprises, accroître les niveaux de productivité et de compétitivité, soutenir le capital humain, et à accélérer les efforts de transformation numérique, ainsi qu’ à lutter contre les répercussions des changements climatiques.
Cet événement d’envergure comprend une série de réunions, notamment des conseils des gouverneurs du FADES, des actionnaires de la Société arabe de garantie des investissements et des crédits à l’exportation, du FMA, de la BADEA, de l’AAAID et des ministres arabes des finances, outre la remise du prix de “Abdellatif Youssef Al Hamd”.
Ces réunions constituent une plateforme unifiée permettant aux institutions financières arabes de discuter des questions financières, économiques et de développement les plus importantes sur les plans régional et international, d’évaluer les réalisations, de définir les défis et de tracer les nouveaux objectifs à atteindre, pour un développement durable et inclusif.
S’étalant sur deux jours, cette manifestation connaît également la participation des représentants du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque islamique de développement, ainsi que des experts et des spécialistes dans les domaines financier et économique.
LR/MAP