Le Maroc est devenu un leader africain en matière des énergies renouvelables grâce aux grands chantiers durables lancés ces dernières années, a indiqué, la commissaire de l’Union africaine chargée de l’infrastructure et de l’énergie, Amani Abou Zeid Mohamed Naguib.
Il existe de grands programmes d’efficacité énergétique en cours de préparation au Maroc, a souligné Mme Abou Zeid dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation au Forum international MEDays, notant que le Royaume a commencé le développement des programmes d’énergies propres en 2009 et 2010, “bien avant les crises énergétiques que connait le monde en ce moment”.
A présent, les énergies renouvelables représentent près de 50% du mix énergétique marocain, a estimé la responsable.
En Afrique, presque 8 pays produisent d’ores et déjà de l’hydrogène vert, alors que 4 pays sont en train de développer le fuel durable des avions, a-t-elle dit, faisant observer que l’Afrique compte également des pays qui dépendent désormais à hauteur de 80% des énergies renouvelables.
La représentante de l’Union africaine a toutefois estimé que malgré ces acquis, la croissance démographique qu’enregistre le continent africain exige une intensification des efforts pour renforcer la sécurité énergétique.
Elle a ainsi appelé à la multiplication des modes de financement des projets verts qui répondent aux urgences climatiques, et des partenariats dans les différents domaines stratégiques pour le développement durable, notamment le transport qui doit répondre aux normes environnementales.
« Comme souligné par l’exécutif du Fonds monétaire international (FMI) lors des Assemblés annuelles de la Banque mondiale et du FMI, le bien-être de l’Afrique c’est le bien être du monde, et cette centralité de l’Afrique doit être traduite par des investissements abordables, et aussi par un transfert des technologies qui est également nécessaire dans le continent », a-t-elle dit, notant que malgré les nombreuses crises auxquelles est confronté le monde, il y a plusieurs opportunités à saisir, notamment dans le secteur des énergies.
Et de poursuivre que le monde ne peut pas se passer des richesses de l’Afrique, particulièrement en termes d’énergies et de minéraux utilisés pour la fabrication de batteries, mais il faut un climat attrayant pour les investisseurs, et le Maroc est un exemple en matière d’attractivité des investissements, de création de zones industrielles et d’échanges sud-sud et sud-nord.
« Plus de 50% de la population africaine n’a pas accès à l’énergie et il y a un déficit énergétique important mais en même temps ce qui se passe en Afrique est prometteur, nous sommes la région qui utilise le plus d’énergies renouvelables dans le monde, en témoigne la part de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique africain qui représente 40,5% », a-t-elle précisé, ajoutant que le Forum Medays représente une plateforme importante pour l’échange sur l’avenir des énergies.
Et de conclure qu’il y a des « efforts extraordinaires » au niveau continental non seulement pour accélérer l’accès à l’énergie mais aussi pour adopter les nouvelles technologies qui sont en train de se développer de manière très rapide.
LR/MAP