En procurant à la France des informations inestimables sur un projet d’attentat lors des fêtes de Pâques, le Maroc a montré à nouveau qu’il est “un maillon fort” et “un partenaire incontournable” dans la lutte contre le terrorisme, affirme le politologue Mustapha Tossa.
“Dans ce monde obscur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, le Maroc se distingue de manière éclatante. Il est devenu un maillon fort et un partenaire incontournable de toutes les puissances qui luttent contre le terrorisme”, écrit le politologue dans un décryptage publié sur le site Atlasinfo sous le titre “Le Maroc, une puissance anti-terroriste”.
Dans ce décryptage, Mustapha Tossa revient sur un projet d’attentat que s’apprêtait à commettre une jeune femme radicalisée à Béziers dans le sud de la France, et qui a pu être déjoué grâce à “la précieuse et vitale collaboration des services de renseignement marocains”.
Selon l’éditorialiste, “le Maroc n’est pas à son premier coup de maître dans ce domaine. Des épisodes connus comme les informations sensibles fournies à Paris pour localiser les auteurs de la vague d’attentats de 2015, comme ceux livrés à Washington pour avorter un attentat à la veille de la cérémonie d’investiture de Joe Biden, avaient déjà montré le précieux renfort des autorités marocaines dans la lutte secrète et permanente contre les organisations terroristes”.
“Cette posture et cette disponibilité à aider ses alliés lui permettent de faire avancer son agenda et défendre ses intérêts auprès de la communauté internationale. Ils lui octroient aussi le statut d’un pays indispensable à la paix et à la sécurité globale”, assure-t-il.
Et “quand le Maroc s’investit corps et âme pour tenter de faire avorter des attentats terroristes, de protéger des vies, il se distingue d’autres pays qui naviguent dans les zones grises de leurs amitiés coupables et de leurs alliances objectives avec ces mêmes organisations terroristes”, relève l’éditorialiste.
En comparaison avec son voisin algérien pour ne citer que ce pays qui entretient avec le Royaume des relations conflictuelles sur fond de financement d’aventure séparatiste, le Maroc est aussi transparent que déterminé dans sa volonté d’éradiquer les groupes terroristes, observe Mustapha Tossa.
“Alors que dans la région du Sahel où pullulent les plus dangereuses et les plus sanglantes des organisations terroristes, les services algériens entretiennent un flou artistique volontairement opaque sur leurs véritables liens avec ses structures terroristes”, souligne-t-il.
Pour le politologue, “cette inestimable collaboration marocaine existe depuis longtemps, sans doute depuis le tournant qu’avait opéré le Maroc après les sanglants attentats de Casablanca de mai 2003”, relevant qu’ “après cette dure séquence, le Maroc avait fourbi une nouvelle stratégie pour débusquer, anticiper et prévenir les menaces terroristes”.
Selon lui, “de nombreuses interrogations ont été posées sur les secrets de ce savoir-faire marocain en matière de lutte contre le terrorisme et qui donnent aux services marocains cette exceptionnelle efficacité”.
“Là où d’autres puissances ont fait le choix de privilégier la traque numérique à base de hautes technologies, le Maroc a fait le choix d’adjoindre à cette nouvelle technicité de lutte contre le terrorisme la préservation de l’élément humain”, explique M.Tossa.
C’est ainsi que “la stratégie de l’infiltration et la recherche d’information du terrain ont été élevées au rang de doctrine”, note-t-il, avant de conclure que “sur de nombreuses affaires, le succès est au bout et les alertes sont données à temps pour éviter des bains de sang et faire dérégler la machine déstabilisatrice des organisations terroristes”.
LR/MAP