Le ministère de la Justice ne ménagera aucun effort pour défendre politiquement et juridiquement la justesse de la cause nationale, a souligné, mardi à Dakhla, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Lors de l’ouverture d’un colloque sous le thème “Effets juridiques et politiques de la reconnaissance internationale du Sahara marocain”, M. Ouahbi a indiqué que son département s’efforce de défendre la cause nationale à la faveur du renforcement de l’unité nationale et l’appui des capacités de plaidoirie de la société civile, ainsi que de la participation aux différents forums internationaux, en établissant des relations de coopération internationale ou bilatérale dans le domaine de la justice.
Il a également noté lors de cette rencontre initiée par les barreaux près des Cours d’appel à Agadir, à Guelmim et à Laâyoune, en partenariat avec l’Association des barreaux du Maroc, que le gouvernement et le ministère de la justice œuvreront conformément aux hautes orientations royales à tirer profit du consensus national dont le noble objectif est de préserver l’intégrité territoriale.
Le ministre a aussi fait savoir que son département œuvrera à consolider la diplomatie parallèle menée par la société civile, à l’instar de la diplomatie économique et culturelle, en faveur de l’intégrité territoriale et du renforcement du rôle du Royaume à l’échelle continentale et internationale.
M. Ouahbi a dans ce sens fait observer que de grands espoirs sont placés en la justice, eu égard à son rôle pour renforcer la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara, ajoutant que la justice est de nature à consolider la sécurité judiciaire et les fondements de l’Etat de droit, garantir la protection sociale et économique et promouvoir l’investissement dans le Royaume en général et dans les provinces du Sud en particulier.
De même, le ministre a relevé que l’exécutif s’est penché, depuis des années, sur le renforcement des infrastructures du pouvoir judiciaire dans les différentes villes du Sahara marocain, faisant savoir qu’une nouvelle Cour d’appel a été mise en place récemment à Guelmim pour rapprocher la justice des justiciables et que d’autres tribunaux dans les provinces du sud ont été construits et équipés pour offrir des conditions optimales aux magistrats, avocats et personnel.
Par ailleurs, il a mis l’accent sur les missions importantes des avocats au sein de la société vu leur responsabilité minutieuse dans le système judiciaire, en tant que des principaux piliers de la justice, pour instaurer les droits et libertés.
A cet égard, il a mis en exergue le rôle central de l’avocat dans l’accompagnement du processus d’évolution constitutionnelle et juridique et le renforcement de la voie démocratique du Maroc ayant instauré la régionalisme avancé, comme un cadre général de la mise en œuvre du projet d’autonomie dans les provinces du sud du Royaume.
Dans cette lignée, il a mis en exergue la forte présence des avocats marocains dans les foras, instances et organisations internationales et régionales et leur rôle indéniable dans la mise en valeur des questions nationales, démocratiques et juridiques du Royaume, et de les défendre aux niveaux international et régional, avec au premier rang la question du Sahara marocain.
Après avoir souligné que la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara consolide la position du Royaume sur la scène internationale et soutient la légalité et la légitimité de la cause nationale tant politique que juridique, M. Ouahbi a mis en relief la responsabilité de l’ensemble des acteurs (gouvernement, parlement, avocats et acteurs de la société civile), pour élucider les derniers développements en faveur de la justesse de la cause nationale.
La décision historique des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Royaume sur l’ensemble de son Sahara et l’inauguration de plusieurs représentations diplomatiques dans les provinces du Sud constituent une forte impulsion politique et juridique pour la cause nationale et consacrent l’image du Maroc comme un pays qui connait un essor économique et une stabilité politique, a-t-il ajouté.
Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment du président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire Mohamed Abdennabaoui, du président du ministère public, El Hassan Daki, du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, du gouverneur de la province, Abderrahaman El Jaouhari, ainsi que des responsables judiciaires, des magistrats, des avocats, des élus et de chefs de services décentralisés.
LR/MAP