Le Nouveau Modèle de Développement (NMD) capitalise sur les atouts du Maroc en termes de positionnement géographique, d’infrastructures, d’attractivité et de compétitivité, pour valoriser son potentiel économique et offrir les conditions favorables à une activité industrielle durable, a affirmé, lundi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
Intervenant à distance à la 19ème conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), M. Mezzour a relevé que le NMD identifie cinq paris ambitieux qui feront du Maroc un leader régional, à savoir être une nation numérisée, un hub régional pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, un champion régional de l’énergie bas carbone et un Pôle financier régional de référence.
À ces quatre éléments vient s’ajouter la volonté de faire du “Made in Morocco” un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité, accélérant l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales et régionales, a-t-il soutenu, lors de son allocution à cette conférence qui se tient du 29 novembre au 3 décembre au siège de l’ONUDI à Vienne.
C’est dans cette optique que le Royaume a lancé avec l’ONUDI un Programme de Partenariat Pays (PCP). Il s’agit d’un cadre de partenariat innovant et de grande envergure qui s’inscrit dans les objectifs fixés par la stratégie industrielle du Maroc.
Le PCP Maroc-ONUDI s’articule autour de six composantes à fort potentiel de croissance, allant des zones industrielles, à l’économie circulaire, l’industrie 4.0, le commerce électronique, l’agro-industrie et l’énergie, a rappelé le ministre.
Ce programme comprend également une composante coopération industrielle Sud-Sud et triangulaire qui est fondamentale, vu l’engagement du Maroc, conformément aux Hautes Instructions Royales, à promouvoir une coopération agissante, efficace, solide et solidaire, dans un esprit de co-développement et de croissance partagée, a-t-il souligné.
“Aujourd’hui, le Royaume du Maroc a acquis une expertise importante et nous sommes prêts à partager le savoir-faire et les expériences acquises à travers la mise en œuvre du PCP avec les pays africains”, a poursuivi M. Mezzour.
Une telle approche est de nature à favoriser une relation renouvelée et gagnant-gagnant qui mobilise les complémentarités, dynamise les profils de spécialisation économique et aide le continent africain à jouer un rôle actif dans la relance post-Covid, grâce à ses atouts, son potentiel et sa jeunesse, a-t-il assuré.
En effet, il faut redoubler d’efforts pour exploiter l’atout démographique de l’Afrique et le transformer en un vecteur de développement, en investissant dans la main-d’œuvre jeune africaine et en lui offrant une formation professionnelle efficace, a-t-il plaidé.
“Dans ce sens, je voudrais souligner combien il est crucial pour nous aujourd’hui d’obtenir le soutien de la communauté des donateurs pour relever les défis de l’intégration des économies des pays en développement dans les chaînes de valeur mondiales, au profit de la création d’emplois, de la réduction de la pauvreté et de la réalisation des Objectifs de Développement Durable”, a-t-il dit.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler l’importance de promouvoir une industrie inclusive et durable dans un contexte marqué par l’impact continu de la pandémie sur l’économie mondiale.
Ce défi a mis en évidence la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement et la nécessité de les optimiser en adoptant de nouveaux paradigmes pour assurer la sécurité, la continuité et la fluidité des chaînes de valeur.
À cet égard, le rôle de l’ONUDI est plus que jamais nécessaire, car il sert le transfert de technologie industrielle et le renforcement des capacités, l’agence étant la seule plateforme du système des Nations Unies dédiée à la promotion de l’industrialisation des États membres, a fait observer M. Mezzour.
Il a par ailleurs rappelé que sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a choisi de faire de l’Industrialisation une des clés du développement économique, notant que cette dynamique a permis l’émergence de secteurs nationaux de pointe tels que l’aéronautique et l’automobile, qui a été récemment qualifié par le Forum économique mondial de “success story” en Afrique.
D’autres secteurs, autrefois considérés comme historiques, comme le textile et l’agroalimentaire, se sont transformés, grâce à la vision de SM le Roi, en véritables moteurs de croissance de l’économie marocaine, permettant au Royaume, lors de la pandémie, de répondre à ses besoins en produits alimentaires et en équipements de protection, a-t-il relevé.
LR/MAP