Le programme gouvernemental, dont les grandes lignes ont été présentées lundi par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, devant les deux Chambres du parlement, prévoit d’augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30% au lieu de 20% actuellement.
Le gouvernement s’engage ainsi à mettre en œuvre une politique volontariste de soutien à l’activité économique des femmes, qui consiste à financer le programme de développement de l’offre nationale de crèches et de stimuler la mobilité professionnelle, afin de servir les femmes actives ou souhaitent exercer une activité professionnelle.
Cette démarche sera accompagnée par l’élaboration d’un cahier de charges et de contrôle de la qualité des espaces d’accueil d’enfants, poursuit la même source, faisant savoir qu’une série de mesures complémentaires permettra également aux femmes de devenir militantes.
“Augmenter le taux de participation des femmes constitue un objectif primordial dans la politique nationale que le gouvernement envisage pour assurer une transformation économique au service d’une croissance forte et globale”, lit-on dans le programme.
En effet, durant la période de crise sanitaire, les femmes ont été fortement mobilisées pour faire face aux répercussions économiques et sociales relatives aux différentes mesures de confinement et ont prouvé une fois de plus que la société ne peut se développer sans la contribution de la moitié de sa population, relève le gouvernement, affirmant à cet effet, que le taux d’activité des femmes sera par conséquent, l’une de ses préoccupations majeures.
Le gouvernement se penchera aussi sur la mise en place d’un plan spécifique de soutien à leur activité économique et de lutte contre la vulnérabilité, qui prend en compte la diversité des situations individuelles et familiales et s’engage à accompagner les femmes dans leur recherche de formation, d’emploi et de développement d’entreprise.
S’agissant des femmes qui ont arrêté leur parcours professionnel ou souhaitent en changer, les mesures d’incitation à l’activité économique permettront à des milliers de femmes de bénéficier d’un accompagnement au développement de projets collectifs ou professionnels et cela prend la forme d’un accompagnement dans le cadre du programme “Al Forssa”.
Pour les femmes travaillant ou souhaitant travailler, le gouvernement s’engage à partir de 2022 à généraliser progressivement la mise en place de crèches de qualité, ainsi que d’autres solutions de garde d’enfants, notamment dans les banlieues, afin d’accueillir les enfants de moins de quatre ans.
Pour ces activités de garde d’enfants, l’exécutif établira un cahier de change spécifique et organisera des inspections régulières des crèches pour s’assurer de la qualité des services fournis.
Le gouvernement encouragera également le développement de mécanismes à même de fournir des services similaires dans d’autres domaines qui permettent, par exemple, de faciliter la vie des personnes âgées à domicile, ce qui créera des milliers d’emplois dans les années à venir.
Quant aux femmes dont les parcours professionnels sont intermittents en raison de leurs responsabilités familiales, le gouvernement envisage d’engager un dialogue avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de compenser les périodes de cotisation et les points de retraite selon un barème qui tient compte des spécificités du travail des femmes.
LR/MAP