La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la plus grande zone de libre-échange au monde, a fait des progrès significatifs dans sa mise en œuvre, avec la création de l’Observatoire africain du commerce, ont indiqué mardi des afro-députés réunis à Johannesburg dans le cadre de la deuxième session ordinaire de la sixième législature du Parlement panafricain (PAP).
Consciente de l’énorme déficit d’informations commerciales existant sur le continent, la Zlecaf a cherché à y remédier en créant une plate-forme qui diffuse des informations commerciales sur le continent gratuitement, a déclaré Brian Mureverwi, Conseiller principal en commerce au Département du commerce, de l’industrie et des mines de la Commission de l’Union africaine.
La plate-forme fournit des données relatives à la taille et aux parts de marché, ainsi que sur les partenaires commerciaux dans divers secteurs.
Relevant que le continent devrait également s’orienter vers la promotion de l’investissement intra-africain, M. Mureverwi estime qu’il est grand temps que les pays africains commencent à envisager d’investir entre eux. «Comment pouvons-nous faciliter l’investissement sur notre continent, alors que rien de significatif ne nous parvient des investisseurs auxquels nous nous sommes habitués ?”, s’est-il interrogé.
Intervenant par la même occasion, Mohamed Ali, directeur du Commerce des biens et de la concurrence au Secrétariat de la Zlecaf, a félicité le PAP pour son soutien à la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale africaine, notant que l’une des réussites de cette zone est la création du système de règlement et de paiement panafricain (PAPSS).
Le système PAPSS a ainsi été mis en œuvre pour permettre aux entrepreneurs de commercer en devises locales, ce qui signifie un accès moins cher et plus facile aux intrants et aux produits africains.
«Actuellement, quand on doit acheter des marchandises, le paiement doit passer par un pays tiers en dehors de l’Afrique avant que l’argent ne revienne dans le continent et cela s’est avéré coûteux, d’où notre décision de créer le PAPSS», a déclaré M. Mohamed Ali.
Un atelier de deux jours sur la Zlecaf est organisé sur le thème choisi par l’ Union africaine pour 2023 “Accélérer la zone de libre-échange continentale africaine».
Le Parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.
Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.
LR/MAP