Le pissenlit ou dent de lion (nom latin «Taraxacum officinale») se nomme chez nous «Aojdam». Il est connu de tout le monde. C’est une plante ordinaire qu’on pourrait prendre pour une mauvaise herbe, parce qu’on la trouve n’importe où.
Le pissenlit est consommé dans tous les coins de la planète pour ses propriétés médicinales. Les médecins arabes le mentionnaient déjà dans leurs écrits. Dans de nombreuses pharmacopées hindoues, chinoises, amérindiennes, on retrouve l’usage du pissenlit. En Chine, par exemple, le pissenlit sert depuis fort longtemps à traiter les maladies de la glande mammaire, l’hépatite, les infections respiratoires et le cancer. Chez nous, les herboristes conseillent le pissenlit comme antidiabétique. Ailleurs dans le monde, on sait que c’est un stimulant de l’appétit et de la digestion. Son amertume le rend tonique et diurétique. Il est préconisé dans les troubles du foie et de la vésicule biliaire, la constipation, la jaunisse, le diabète, l’anémie, la rétention d’eau, les rhumatismes, les problèmes de reins, l’eczéma, l’acné et les verrues.
Oublié pendant longtemps, le pissenlit redevient plante star en phytothérapie ces dernières décennies. Les Occidentaux consomment les feuilles de pissenlit en salade, mais un peu plus que de coutume au début du printemps pour détoxifier leur organisme. Avec de la racine de pissenlit grillée et moulue, ils font un substitut de café dépuratif. Avec les fleurs, ils fabriquent un vin fortifiant ou une confiture couleur miel revigorante. Avec la sève, ils traitent localement les verrues.
Les feuilles et la racine de pissenlit renferment des sucres, de l’insuline, des acides gras, de la choline, excellente pour le foie, des flavonoïdes et des caroténoïdes, beaucoup de potassium, du cuivre, du calcium, du manganèse, du fer, de la silice et des vitamines B, C, D et K. Attention, pas de consommation pour ceux qui souffrent d’obstruction des conduits biliaires!