La fondation chilienne des Droits de l’Homme sans frontières (DHSF) a vivement condamné les graves violations des droits de l’Homme perpétrées par le polisario dans les camps de Tindouf au sud de l’Algérie, considérant ce groupe séparatiste comme un « facteur d’instabilité dans toute la région d’Afrique du Nord ».
Dans un communiqué parvenu dimanche à la MAP à Buenos Aires, DHSF a souligné qu’une bonne partie de la hiérarchie du polisario est poursuivie par la justice internationale pour ces graves violations des droits de l’Homme, fustigeant la séquestration par ce groupe paramilitaire des sahraouis dans des conditions inhumaines dans des campements en Algérie.
La même source souligne que la fondation DHSF a été témoin au cours des deux dernières années des agissements du polisario, avec la bénédiction de son sponsor algérien, affirmant avoir documenté à travers des preuves et de nombreux témoignages, les graves violations des droits de l’Homme exposées lors de la deuxième rencontre internationale des défenseurs des droits de l’Homme, tenue du 18 au 20 avril courant à Santiago.
Cette ONG de défense des droits de l’Homme a indiqué que ces violations ont fait l’objet de plaintes devant la justice internationale, qui a été saisie sur les centaines de sahraouis disparus ou victimes de détentions arbitraires sans jugement et soumis à un régime d’isolement total, en plus du recrutement d’enfants soldats qui a été dénoncé par les Nations unies.
Pour toutes ces raisons et à l’instar des autres ONG de défense des droits de l’Homme, DHSF exige la libération immédiate de tous les détenus politiques par le polisario sur le territoire algérien, la clarification du sort de centaines de personnes portées disparues et la punition des responsables du viol des femmes sahraouies.
Cette ONG a souligné que l’Algérie et le polisario sont appelés à “écouter les appels de la communité internationale pour parvenir à une solution à ce différend artificiel, à travers l’initiative d’autonomie pour le Sahara présentée par le Maroc aux Nations unies, qui offre aux Sahraouis un régime d’autonomie politique, économique, administrative et judiciaire », ajoutant que cette initiative a recueilli le soutien de la grande majorité des pays du monde.
Abordant la situation des droits de l’Homme en Algérie, DHSF a fait observer que ce pays demeure empêtré dans son passé douloureux sans aucune réparation pour les victimes, avec en outre, ces dernières années, des arrestations et des peines très sévères contre des journalistes, des influenceurs sur les réseaux sociaux, des défenseurs des droits de l’homme et des opposants politiques.
L’Algérie, a ajouté la même source, a fini par se transformer en un « régime répressif contrôlé et dirigé par les militaires qui s’est complètement éloigné du projet initial visant à consolider l’indépendance de ce pays », concluant que « la libération nationale (de l’Algérie) a non seulement été trahie, mais elle a fini par se transformer en un régime militaire semblable en de nombreux aspects aux dictatures que nous avons connues en Amérique Latine ».
LR/MAP