Le Bureau politique du parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a exprimé mercredi ”sa profonde stupéfaction” eu égard à l’appel tendancieux pour la tenue d’une ”conférence internationale sur le Sahara”, notant que le but de cette manœuvre est de ”dessaisir les Nations unies de ce dossier” qui est de son ressort exclusif.
Dans une réaction publiée sur le site officiel du PPS, le bureau politique indique que certains milieux en France ont diffusé dernièrement un appel à la ”tenue d’une conférence internationale sur la question du Sahara” dans une vaine tentative de brouiller les cartes et de ramener le dossier à la case départ et ce, après les évolutions positives enregistrées dernièrement au niveau du processus de son règlement à travers les changements profonds dans les positions de nombreux pays influents sur ce registre.
Et d’estimer que le lancement de cet appel qui coïncide avec la campagne anti-marocaine menée par certains milieux, notamment en France, ”ne conduira finalement qu’à saper les acquis du processus de règlement et ce, au moment où se profile à l’horizon les signes d’un règlement définitif de ce conflit endémique”.
Le bureau politique du PPS relève, à ce propos, que les risques de cette ”proposition obsolète” qui n’a jamais réglé aucune problématique internationale ou régionale à travers l’histoire, résident dans la probabilité ”d’entraîner la région du grand Maghreb et du Sahel et par ricochet, l’Europe, dans la spirale de menaces encore plus graves que celles posées aujourd’hui”.
Tout en dénonçant cette ”piteuse manœuvre ainsi que les intentions qui s’y cachent derrière”, le PPS a appelé l’ensemble des forces nationales à faire montre d’une extrême vigilance face aux répercussions potentielles de telles thèses, aujourd’hui suggérées sous la forme d’une tribune parue dans un journal mais qui ”risquent de se décliner à l’avenir sous l’aspect d’un faux slogan brandi par les ennemis du pays et tous ceux qui sont hostiles à nos intérêts nationaux légitimes et visent à porter atteinte à l’indépendance décisionnelle du Royaume”.
Sur toujours ce registre, la même source exprime ”son ferme rejet de cette démarche tendancieuse”, observant que ladite tribune qui intervient dans un contexte d’hostilité contre le Maroc, s’inscrit dans le cadre ”du chantage dont fait l’objet notre pays qui est solidement attaché à son intégrité territoriale, à sa souveraineté et à ses intérêts suprêmes et aussi résolument engagé dans une démarche volontariste en faveur de la diversification de ses relations et de ses partenariats”.
Après avoir rappelé que les multiples tentatives pour le règlement de ce conflit artificiel autour du Sahara marocain qui perdure depuis environ cinq décennies au détriment des peuples du Grand Maghreb n’ont pas permis de réaliser aucun progrès notable jusqu’à ce que la sortie du statu quo soit possible grâce au plan d’autonomie proposé par le Maroc, le bureau politique du PPS souligne que les Nations unies considèrent cette proposition comme étant ”une solution sérieuse et crédible, bénéficiant d’un large soutien grandissant de la part de la communauté internationale, outre le fait qu’il est considérée comme étant le moyen le plus adapté au règlement définitif et acceptable de ce dossier”.
”Cela dit, le parti du Progrès et du Socialisme est convaincu de l’issue fatale de toutes les manœuvres ourdies contre le Maroc, vouées certainement à l’échec face à la résistance de notre pays, la cohésion du peuple marocain, la détermination de ses forces vives et la vitalité de ses institutions mobilisées derrière les initiatives résilientes et audacieuses de l’institution Royale sur ce registre”, assure-t-on de même source.
Le bureau politique du PPS considère, par ailleurs, que le moyen le plus sûr pour le Maroc de triompher, de consolider sa position et de booster encore son essor réside dans le consensus national solide et un front interne uni, appelé encore à se resserrer à travers la consolidation du processus de développement, le renforcement de l’économie nationale, l’instauration de la justice sociale, la promotion des conditions d’une vie digne pour tous les Marocains ou encore le raffermissement de l’édifice démocratique.
Pour conclure, le parti du Progrès et du Socialisme n’a pas manqué d’évoquer ”les acquis réalisés de manière volontariste, souveraine et autonome par le Royaume, sans nul besoin d’une intervention étrangère, et ce, depuis l’indépendance, surtout lors des deux dernières décennies, entre autres, dans les domaines de l’équité et la réconciliation, la consécration du pluralisme politique, la promulgation d’une loi avant-gardiste sur les partis, la consolidation du système des droits de l’homme sur les plan législatif et institutionnel, l’élargissement notable du champ des libertés individuelles et collectives, les avancées sur le chemin de la parité, le nouveau code de la famille et enfin l’adoption en 2011 d’une Constitution avant-gardiste”.
LR/MAP