Le régime algérien “tente de consacrer une politique d’hostilité envers le Maroc afin de renforcer son front interne”, a affirmé, jeudi à Rabat, l’analyste et journaliste algérien, Oualid Kébir, relevant que cette politique a montré ses limites à maintes reprises.
S’exprimant lors d’une conférence organisée par le Front des forces démocratiques (FFD) sur “la relation du Maroc avec l’Algérie”, M. Kébir a estimé que “la guerre médiatique menée par le régime algérien contre le Maroc risque de conduire la région vers l’inconnu”.
“La persistance du régime algérien à continuer à fermer les frontières entre les deux pays représente un châtiment collectif des deux peuples, en particulier les habitants des zones frontalières”, a-t-il ajouté, estimant que cette politique “consacre la rupture des liens entre les membres d’une même tribu”.
Il a en outre fait observer que le régime algérien “exploite la question des séquestrés sahraouis et hypothèque l’avenir de 120 millions de Maghrébins, en désactivant l’Union maghrébine, bien qu’il est pleinement conscient de la réalité sans équivoque: la marocanité du Sahara”.
Le Sahara est marocain “parce que l’Histoire le confirme et ses habitants sont Marocains et la réalité le dicte”, a soutenu M. Kébir, notant que l’unité et l’intégrité territoriale du Maroc est dans l’intérêt aussi de l’Algérie.
Le journaliste algérien a, par ailleurs, évoqué les relations séculaires entre les peuples marocain et algérien et les liens solides qui les unissent, rappelant également l’appui que les Rois du Maroc ont toujours apporté à l’Algérie dans les différentes étapes de sa lutte pour l’indépendance. Il a, dans ce sens, condamné les tentatives du régime algérien de falsifier des faits historiques en vue de consacrer sa politique hostile à l’endroit du Royaume.
Pour sa part, le président du Centre marocain des études stratégiques (CMES), Mohamed Benhammou, a indiqué que la doctrine du régime algérien est anti-marocaine, expliquant que ce régime considère que “tout ce qui nuit au Maroc, lui est bénéfique”.
Des décennies après l’indépendance de l’Algérie, on ne peut pas imputer à des parties étrangères toute la responsabilité de la politique hostile algérienne envers le Maroc, car c’est ce régime qui a choisi d’entretenir une telle relation avec son voisin, a-t-il fait observer.
“Pour le régime algérien, le Maroc est l’ennemi idéal à travers lequel il exporte ses propres problèmes internes”, a dit M. Benhammou, qualifiant ce régime de “malédiction” pour le peuple algérien ainsi que pour l’ensemble de la région.
Il a également estimé qu’il n’y aura pas de changement dans les relations entre les deux pays, notant que toute ouverture dans ces rapports ne servira pas les intérêts du régime algérien qui ne peut envisager autre chose que la fermeture des frontières.
Aux yeux de l’expert, le régime algérien exacerbe la situation et tente d’entrer en confrontation avec le Maroc, alors que l’avenir des deux pays est intrinsèquement lié. Il a de même souligné que l’avenir des peuples maghrébins demeure tributaire de l’Union du Maghreb, a-t-il conclu.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une série de colloques visant à mettre en lumière les relations du Maroc avec son voisinage.
LR/MAP