Le Maroc a mis en place “un plan ambitieux de développement” comprenant une centaine de projets dans les provinces du Sahara pour la période 2015-2021 qui a érigé ce territoire en “un pôle d’investissement et de croissance”, soulignent, dimanche, les journaux espagnols « La Povincia » et « El Dia ».
“Le Maroc a annoncé en 2015 le plus grand programme d’investissement de l’histoire pour le Sahara”, indiquent les publications espagnoles dans un reportage consacré au processus de développement enregistré dans les provinces du Sud du Royaume durant ces dernières années.
Le Maroc, précisent les publications éditées aux Iles Canaries, a alloué “quelque 6.600 millions d’euros pour la réalisation, entre autres, de la nouvelle autoroute entre les villes de Tiznit et Dakhla, des universités, des parcs d’énergies renouvelables, des aéroports, des stations de dessalement, des hôpitaux et le méga-projet du port atlantique de Dakhla, cofinancé par les États-Unis et qui garantira les liaisons maritimes avec les îles Canaries”.
“Avec ces infrastructures, le Maroc multiple les efforts pour accélérer le développement socio-économique » de ces régions du Sud en vue de consolider leur position comme “hub d’investissement” et renforcer leur statut d’autonomie, écrit l’auteur du reportage, énumérant les plans sectoriels développés dans toutes les villes sahariennes.
Selon « La Provincia » et « El Dia », le Maroc table sur l’économie bleue comme « moteur de développement, de croissance et d’innovation » des Provinces du Sud, ce qui constitue une « opportunité pour les entreprises canariennes, ayant une expérience dans le domaine, de s’installer dans le Sahara dans le cadre de leur stratégie d’internationalisation ».
Dans ce sens, rappellent les publications, l’Office national de l’électricité et de l’eau portable (ONEE) a annoncé que la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer de Laâyoune aura une capacité de production de 26.000 m3/j, qui vont s’ajouter aux 26.000 m3/j de la première station pour porter sa capacité de production à 62.000 m3/j.
A Dakhla, une autre unité de dessalement verra le jour pour l’irrigation de 5.000 hectares de terres agricoles arables pour un budget global de 110 millions d’euros, font savoir les deux journaux canariens.
En matière des énergies renouvelables, la ville de Tarfaya abrite le plus grand parc de production d’énergie éolienne en Afrique qui s’élève à 300 MW, le but est de fournir de l’électricité à 1,5 million de ménages, soulignent les journaux espagnols, assurant que le méga-parc de Tarfaya, qui emploie environ 50 personnes et a réduit les émissions de dioxyde de carbone de 900.000 tonnes par an, place la région de Laâyoune Sakia El Hamra « à l’avant-garde de ce type d’énergies dans le monde ».
« Le Maroc dispose de quatre grandes centrales solaires et jusqu’à onze parcs éoliens, ce qui fait du pays le champion des énergies renouvelables sur le continent. Un engagement ferme en faveur de ce type d’énergies que Rabat veut renforcer encore dans le Sahara marocain, où les 3.500 heures de soleil par an font également de la région un lieu idéal pour les installations d’énergie solaire », fait savoir la même source.
« Le joyau » des projets de développement lancés par le Maroc dans les Provinces du Sud est, sans nul doute, le Port Dakhla-Atlantique dont le montant d’investissement global s’élève à 950 millions d’euros, soulignent les publications, ajoutant que ce méga-projet aura une dimension et des effets économiques importants.
« Le port aura une zone industrielle de 270 hectares et fonctionnera comme une plaque tournante ou un hub pour les connexions maritimes entre le Sahara, la Mauritanie, les Canaries et l’Afrique subsaharienne », font observer « La Provincia » et « El Dia ».
« La nouvelle macro-infrastructure rejoindra les ports de pêche de Sidi Ifni, Tan-Tan, Laâyoune, Tarfaya, Boujdour et Dakhla, qui couvrent environ 1.500 kilomètres de côtes », indiquent les quotidiens espagnols, les plus lus aux Iles Canaries, ajoutant que les trois régions du Sud du Maroc ont amélioré également, ces dernières années, leurs liaisons aériennes pour devenir également une destination de choix des touristes, particulièrement la ville de Dakhla.
LR/MAP