Approuvé par le régulateur britannique, le vaccin contre la COVID-19 mis au point par le groupe AstraZeneca avec l’université d’Oxford va permettre aux autorités britanniques d’accélérer la campagne de vaccination lancée début décembre, avec l’espoir d’enrayer au plus vite une envolée des cas attribuée à un variant du virus.
Premier État à approuver ce vaccin, le Royaume-Uni est l’un des plus touchés par la pandémie en Europe avec plus de 71 500 morts.
Il voit les contaminations atteindre des niveaux record (plus de 53 000 nouveaux cas mardi), faisant craindre le pire pour les semaines à venir alors que ses hôpitaux se trouvent déjà au bord de la rupture. Une grande partie de sa population a été reconfinée.
Le vaccin «national» était donc très attendu. Il est bien moins cher que celui de Pfizer/BioNTech déjà distribué et peut être conservé dans un réfrigérateur, à une température située entre deux et huit degrés Celsius, ce qui facilite une vaccination à grande échelle.
Il a reçu le feu vert mercredi de l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA), qui a conclu qu’il «répondait à ses normes strictes de sécurité, de qualité et d’efficacité», a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué.
Ce vaccin sera utilisé dès lundi au Royaume-Uni, qui en a commandé 100 millions de doses, de quoi vacciner 50 millions d’habitants avec deux doses chacun.
Le premier ministre Boris Johnson a salué un «triomphe pour la science britannique». «Nous allons maintenant vacciner autant de gens possible le plus rapidement possible», a-t-il déclaré sur Twitter.
Pour accélérer l’administration d’une première dose à une population la plus large possible, les deux doses nécessaires seront espacées considérablement, jusqu’à 12 semaines, période pendant laquelle les personnes vaccinées sont protégées.
La priorité est donnée à neuf catégories à risques représentant 99% des décès : résidents de maisons de retraite, soignants, personnes âgées de plus de 50 ans et personnes à risque.
Lors d’une conférence de presse, les experts scientifiques qui conseillent le gouvernement ont expliqué que le vaccin offrait une protection à partir du 22e jour suivant la première injection, et pour au moins trois mois.
LR/AFP