L’ensemble des régions du Royaume disposent actuellement de leurs propres programmes de travail spécifiques en matière de sécurité routière, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
S’exprimant lors de la réunion de la Commission permanente de la sécurité routière, M. Abdeljalil, a fait savoir que cette approche régionale a permis l’opérationnalisation des commissions régionales de sécurité routière, présidées par les gouverneurs, notant que plus de 355 projets d’un coût de deux milliards de dirhams ont été adoptés dans ce sens.
Ces projets se répartissent sur quatre grands axes, à savoir la signalisation routière et les infrastructures, la sensibilisation et l’information, le contrôle routier ainsi que l’assistance et la prise en charge des victimes d’accidents de la circulation, a ajouté le ministre.
Par ailleurs, M. Abdeljalil a affirmé que le bilan final des accidents de la route au titre de l’année 2022 a enregistré une baisse en termes des décès dus aux accidents de la route par rapport à 2015 considérée comme année de référence de la stratégie nationale de la sécurité routière, passant de 3.776 à 3.499 morts, soit une baisse de 7,34%, relevant que malgré ces indicateurs positifs il reste encore du chemin à parcourir, en vue d’atteindre les objectifs intermédiaires définis dans le cadre de la Stratégie Nationale de Sécurité Routière, à savoir une baisse de 30%.
Il a, en outre, indiqué que les accidents impliquant les motos représentent 40% du nombre total des décès, suivi des accidents impliquant un seul véhicule (28%) et des accidents impliquant les piétons avec 25,4%, appelant dans ce sens au renforcement de la coordination et à la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs concernés par ce chantier national.
Dans ce sens, plusieurs programmes intégrés ont été adoptés, notamment le programme « Motos et cyclomoteurs sûrs », qui a pour objectif de renforcer la sécurité des cyclomoteurs, ainsi que le programme « Autocar sûr », visant à renouveler et à moderniser la flotte des autocars de transport en commun de manière à rendre leur conduite plus sûre, a souligné le ministre.
De son côté, le directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA), Benacer Boulaajoul, a relevé que le rôle de la Commission permanente de la sécurité routière est de suivre et d’évaluer les plans d’actions nationaux et régionaux en matière de sécurité routière, et ce, en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à ce chantier.
M. Boulaajoul a, par ailleurs, fait savoir que le programme “Motos et cyclomoteurs sûrs” est l’un des programmes les plus importants qui a pour objectif, notamment de sensibiliser et surveiller activement cette catégorie, en mettant à jour et en renforçant l’arsenal juridique relatif à cette catégorie, notant que cette approche intégrée sera mise en œuvre en coopération avec l’ensemble des partenaires concernés, nationaux et régionaux.
En marge de cette réunion, le ministre du Transport et de la Logistique a remis 100 radars mobiles de contrôle de vitesse au profit de la Gendarmerie royale et de 15 radars embarqués dans des véhicules relevant de la NARSA. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’amélioration et du renforcement du contrôle routier des infractions au code de la route, et ce, en vue d’améliorer et renforcer le contrôle de la vitesse à l’aide de radars mobiles ainsi qu’en utilisant des radars de nouvelle génération embarqués dans des véhicules.
LR/MAP