Même si le continent africain est le moins responsable du changement climatique, il reste l’une des régions du monde les plus vulnérables et les moins résilientes face à ses effets.
C’est dans ce contexte que l’édition 2022 des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui seront organisées du 23 au 27 mai à Accra, est placée sous le thème “Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique”¸ visant à soutenir le continent dans sa bataille ardue contre les effets du changement climatique.
Ces assemblées, qui marquent un retour aux réunions en présentiel après les rencontres virtuelles des deux dernières années, seront une occasion de discuter des moyens de faciliter la transition énergétique de l’Afrique dans un contexte marqué par des changements climatiques, dont les répercussions sont déjà remarquables sur les pays du continent.
“Ce constat est manifeste aux quatre coins du continent. Dans la Corne de l’Afrique, des millions de personnes sont menacées par une sécheresse historique. Au Sahel, le changement climatique alimente l’insécurité en raison de la raréfaction des ressources. Et l’Afrique australe est frappée par des pluies et des inondations meurtrières. Il n’a jamais été aussi urgent d’agir”, écrit la vice-présidente par intérim du Groupe de la BAD, chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, Yacine Fal, dans un article publié sur le site du Groupe.
“L’urgence de la mise en œuvre de mesures régionales d’adaptation au climat et d’atténuation des effets du changement climatique est cruciale pour l’avenir de l’Afrique”, a fait remarquer Mme Fal.
“C’est pourquoi la BAD est le fer de lance d’initiatives régionales qui s’inscrivent à l’intersection de l’adaptation au climat, de la transition énergétique et de la durabilité sur l’ensemble du continent”, explique-t-elle.
Ainsi, ces assemblées entendent offrir aux Gouverneurs de la Banque un cadre où partager leurs expériences et leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique et de transition énergétique, ainsi que les politiques et les mesures prises pour y faire face.
L’objectif de ces assemblées, dont le thème s’aligne sur la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue en Égypte en novembre prochain, est de discuter des moyens d’aider les pays africains à s’adapter aux changements climatiques, à travers notamment la mobilisation de ressources nécessaires.
Les gouverneurs, représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l’institution, auront un dialogue de haut niveau avec le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, et son équipe.
Parmi les moments forts de cette édition sera la commémoration du 50e anniversaire du Fonds africain de développement, l’instrument de prêts concessionnels du Groupe de la Banque.
Créé en 1972 et opérationnel en 1974, le Fonds africain de développement fournit aux pays africains à faible revenu, y compris ceux en situation de fragilité, des financements catalytiques sous forme de prêts concessionnels, de dons et de garanties.
Les Assemblées annuelles sont l’événement le plus important du Groupe de la Banque africaine de développement. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année.
Elles permettent à l’institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d’échange sur des questions clés concernant le développement de l’Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.
LR/MAP