La section marocaine de la «Confrérie des Compagnons de Gutenberg» est résolue à défendre l’écrit à travers toutes ses déclinaisons.
La section marocaine de la Confrérie des Compagnons de Gutenberg a organisé, vendredi 11 avril à Casablanca, son quatrième chapitre solennel, sous le signe de son crédo, à savoir la promotion de l’écrit dans toutes ses déclinaisons.
La cérémonie a été marquée par l’admission de 3 nouveaux membres et l’élévation au grade supérieur de deux autres.
Les nouveaux impétrants, selon l’appellation consacrée par la confrérie, ont prêté serment pour défendre les valeurs de la confrérie, à savoir l’humanisme, le pluralisme et l’acceptation de l’autre en s’engageant à promouvoir la culture dans tous ses états, surtout dans sa forme écrite. Ils portent à présent le titre de «Chevalier». Il s’agit de Samira Sitaïl, directrice générale adjointe et directrice de l’information de la chaîne de télévision 2M; de Abdeljlil Lahjomri, bien connu pour le poste de directeur du Collège Royal à Rabat qu’il a occupé, grand homme d’art et de culture et auteur de nombreux ouvrages; et de Youssef Benjelloun Touimi, architecte DPLG et urbaniste, membre fondateur du groupe Al Ahdath Al Maghribia.
Les élévations au grade de grands officiers ont concerné le journaliste fondateur de plusieurs médias, Abdellah Stouky et l’imprimeur et éditeur Omar Jabri. La confrérie a également désigné Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture, en tant que membre Honoris Causa.
Lors de cette soirée, A. Dilami, membre de la confrérie, a rendu hommage à un militant et qui fut au service du développement, de l’émancipation et de la culture au Maroc. Il s’agit de feu Mohamed M’jid.
Jean Miot, Grand maître de la confrérie des compagnons de Gutenberg en France, a ré-exprimé sa conviction que l’Ecrit est le conservatoire de la langue et de la culture. Avec force, il l’a encore affirmé: «Ce n’est pas Internet qui menace nos journaux: c’est la Presse qui a besoin d’Internet pour se développer. L’écrit aura toujours le dernier mot, parce que l’écran sauvera l’Ecrit». Le message optimiste de ce vieux routier de la presse, qui a dirigé l’AFP et le Figaro, est que l’écrit a besoin de l’oral et vis versa. La confrérie section France a offert des ordinateurs au Maroc et s’engage à offrir des stages à de jeunes marocains, durant trois semaines.
Pour mémoire, jeudi 27 février 2014, dans le cadre des activités des Compagnons de Gutenberg Maroc, Abdallah Stouky a essayé de répondre aux questionnements autour de celui qui fut l’introducteur de l’imprimerie lithographique au Maroc. Il a expliqué comment ce matériel, importé d’Egypte est parvenu jusqu’à Fès, en passant par le port atlantique d’Essaouira et en transitant un court moment par la ville de Meknès, jusqu’à être installé finalement à Fès, au palais royal du sultan Sidi Mohammed (fils et successeur du sultan Moulay Abderrahmane). D’ailleurs, le premier livre imprimé en arabe dans le Maroc du XIXe siècle, date précisément de l’année 1865.
Bouchra Elkhadir