La représentation des Nations-Unies au Maroc a salué, mercredi, la nouvelle feuille de route 2022-2026 du Royaume pour la réforme de l’éducation dans la perspective d’une école publique performante.
« Alors que comme tous les autres pays du monde entier, le Royaume du Maroc est confronté à des défis en termes de qualité et d’équité de l’éducation, les Nations-Unies au Maroc saluent la traduction des engagements ambitieux du Maroc dans la nouvelle Feuille de route (2022-2026) », indique la représentation onusienne dans un communiqué.
Cette feuille de route déclinée en trois axes stratégiques et 12 engagements cible de manière intégrée les élèves, les enseignants et les établissements, comme elle détermine trois conditions pour la réussite : améliorer la gouvernance, favoriser l’engagement et l’implication des acteurs et repenser le financement.
Pour François Reybet-Degat, coordonnateur résident ad intérim du Système des Nations Unies au Maroc, « la trajectoire de développement du Maroc, aujourd’hui orientée vers le renforcement du capital humain, est résolument engagée dans la transformation de l’école marocaine ».
« Au moyen de la mobilisation de son expertise, en favorisant une coopération renforcée entre les organisations, agences et entités spécialisées de l’ONU ainsi qu’à travers la coopération Sud-Sud, le Système des Nations unies pour le développement au Maroc est déterminé à accompagner et soutenir le Royaume dans la mise en œuvre de cette réforme ambitieuse et nécessaire, gage de l’émergence d’une prospérité partagée et inclusive de tous et de toutes, en ne laissant personne pour compte », souligne le responsable onusien cité dans le communiqué.
« Au lieu de nous rapprocher, l’éducation est en train de devenir une source de grande division », avait déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en septembre dernier à New York. Et d’ajouter : « les riches ont accès aux meilleures ressources, écoles et universités, ce qui leur permet d’obtenir les meilleurs emplois, tandis que les pauvres – en particulier les filles – rencontrent d’immenses obstacles pour obtenir les qualifications qui pourraient changer leur vie ».
La pandémie de COVID-19 a mis au jour les failles des systèmes éducatifs dans le monde. Lors du récent Sommet de l’ONU sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu à New-York (16-19 septembre 2022), plus de 130 pays dont le Maroc se sont engagés à refondre leur système éducatif et à accélérer les mesures visant à mettre un terme à la crise de l’apprentissage. Depuis 2020, 147 millions d’élèves dans le monde ont manqué plus de la moitié de leur instruction en présentiel. En 2021, 244 millions d’enfants et de jeunes n’étaient pas scolarisés, relève le communiqué, notant que la pandémie a nui à l’apprentissage de plus de 90 % des enfants dans le monde, la moitié des pays réduisant leur budget consacré à l’éducation.
Ainsi, le sommet sur la transformation de l’éducation a mis l’accent sur la crise invisible d’équité, d’inclusion, de qualité et de pertinence. Les engagements de la communauté internationale se sont portés principalement sur les réformes et mesures visant à lutter contre les effets de la crise éducative, en particulier les pertes d’apprentissage, le décrochage scolaire, l’impact sur la santé mentale, mais aussi sur la nécessité de renforcer la résilience aux chocs futurs.
« La Feuille de route du Royaume du Maroc pour la réforme de l’éducation constitue une composante très importante de la réponse globale à ces défis de notre monde, et de notre temps, dans le domaine de l’éducation », conclut le communiqué.
LR/MAP