C’est aussi, selon nos amis français, «un droit»! Voilà pourquoi le collectif «Droits et Prostitution» a appelé à manifester à Paris… Oui, c’est devenu à la mode et même en Europe… Mais là, c’est un peu spécial ! Une vraie «Meliyouniya», parce qu’elles sont vraiment légion, afin de protester contre une proposition de loi…
Alors qu’une quarantaine de prostituées se réunissaient à Toulouse pour manifester contre la proposition de certains députés de pénaliser les clients, les prostituées indépendantes parisiennes ont fait de même, place Pigalle, à Paris. 17 associations de prévention et de santé communautaires ont répondu à l’appel du Collectif et ont protesté contre le rapport parlementaire Bousquet qui souhaite incriminer les personnes ayant recours aux services des prostituées.
Cette proposition de loi se veut sécurisante pour les prostituées: elles ne seront plus visées par la loi, seuls les clients pourront être incriminés. Déjà, en 2003, l’activité des prostituées n’était plus illégale. L’application de la loi sur le délit de racolage public les autorisait à faire leur métier sans accoster les passants.
Selon les «pros», pénaliser les clients va «pousser les travailleurs du sexe à s’éloigner des endroits visibles et donc mieux protégés pour les obliger soit à avoir des protecteurs, ce qui renvoie à une nouvelle forme de proxénétisme, soit à s’installer dans des appartements, des chambres d’hôtels». Or, «ceux qui disposent de suffisamment d’argent pour payer des chambres ou des appartements sont les réseaux de prostitution et non les travailleurs indépendants». Au final, pénaliser les clients «va favoriser les réseaux au détriment des indépendants». La pénalisation du client va précariser davantage les travailleurs du sexe qui face à la réduction du nombre de leurs clients «vont voir leurs ressources diminuer et vont devoir accepter des rapports non protégés». Le collectif souhaite donc que cesse toute pénalisation des travailleuses sexuelles et réclame l’abrogation des infractions sur le racolage public et le proxénétisme de soutien… Voilà comment se défend une classe «laborieuse»!