À partir de l’année prochaine, les vaccins contre le Covid-19 seront produits sur le sol danois, a annoncé lundi la Première ministre Mette Frederiksen.
« Sur la base du dialogue que nous avons eu récemment avec le secteur des sciences de la vie, nous estimons qu’il existe une base pour établir la production au Danemark à des conditions commerciales », a déclaré la dirigeante social-démocrate au journal Børsen.
Qualifiant le sujet des vaccins contre le Covid-19 de « problème de politique de sécurité », elle n’a pas précisé si ce sont les vaccins de certaines entreprises qui doivent être produits au Danemark.
Dans une déclaration similaire à TV2, elle a cependant indiqué que les vaccins doivent être centrés sur la technologie de l’ARNm, qui est à la base des vaccins Covid-19 de Pfizer et Moderna.
Selon TV2, la Première ministre doit d’abord obtenir l’appui du Folketing avant que ce projet ne devienne une réalité.
L’annonce a été bien accueillie par l’Association de l’industrie pharmaceutique (LIF), dont la P-DG, Ida Sofie Jensen, a qualifié le projet d’ »idée judicieuse », précisant toutefois qu’il faudra beaucoup de temps pour atteindre la phase où le Danemark pourra effectivement produire des vaccins.
« De notre point de vue, il ne semble pas réaliste que l’on puisse déjà établir une telle chose à partir de 2022 », a-t-elle nuancé, ajoutant que la raison en est que les vaccins Covid-19 sont particulièrement complexes à produire.
Du côté de la Confédération danoise de l’industrie (DI, patronat), Peder Søgaard-Pedersen, soutient que « le plus important est que le Danemark – c’est-à-dire les entreprises danoises, les communautés de recherche et les autorités – devienne un élément central d’une chaîne d’approvisionnement européenne ».
« Cela augmentera en soi notre sécurité d’approvisionnement que le Danemark ne soit pas négligé dans l’urgence vaccinale européenne », a-t-il souligné.
Jusqu’à présent, 1,22 millions de personnes (20,94%) sur une population totale de 5,8 millions d’habitants ont reçu une première dose d’un vaccin contre le Covid-19, tandis que 578.849 (9,92%) ont bénéficié d’une seconde injection.
LR/MAP