Des milliers de Libanais sont descendus à nouveau dimanche dans la rue au quatrième jour des manifestations déclenchées suite à l’annonce par le gouvernement d’une hausse des taxes dans le budget de l’année prochaine.
Ce mouvement de contestation, qui a gagné de nombreuses villes y compris la capitale paralysant tout le pays déjà plongé dans une crise économique, a été déclenché jeudi soir de manière spontanée par l’annonce d’une taxe sur les appels effectués via WhatsApp, une décision aussitôt annulée sous la pression de la rue.
Les manifestations, rassemblant toutes les confessions et toutes les franges de la société, n’ont pas cessé depuis.
Face à cette situation, le Premier ministre libanais Saad Hariri a donné vendredi 72H à sa coalition gouvernementale pour soutenir ses réformes économiques.
Dans une allocution télévisée, M. Hariri a défendu les réformes qu’il tente de faire adopter pour redresser l’économie de son pays
“Ce que l’on voit depuis hier (jeudi), c’est la douleur des Libanais”, avait reconnu Saad Hariri, appelant les partenaires au gouvernement à donner une réponse claire et définitive.
“Je me donne un très court délai de 72 heures: soit nos partenaires au sein du gouvernement donnent des réponses qui nous convainquent et convainquent les manifestants, soit j’agirai de manière différente”, a-t-il dit.
Par ailleurs, le parti des Forces Libanaises, allié de M. Hariri, a annoncé samedi la démission de ses quatre ministres, estimant que le gouvernement est incapable de sauver la situation.
“Nous sommes maintenant convaincus que le gouvernement est incapable de prendre les mesures nécessaires pour sauver la situation. En conséquence (notre) bloc a décidé de demander à ses ministres de démissionner”, a indiqué le chef du parti Samir Geagea.
D’autre part, les banques, fermées depuis vendredi, n’ouvriront pas lundi de même que certaines écoles ont annoncé la suspension des cours, selon l’agence nationale d’information (ANI).
Avec MAP