La communauté internationale a apporté son soutien à Paris au Premier ministre Saad Hariri, pour permettre au Liban de tenter d’échapper à la lutte d’influence régionale entre Iran et Arabie saoudite.
Le président français Emmanuel Macron, qui a aidé Saad Hariri à sortir de la crise provoquée par sa démission surprise et à reprendre ses fonctions, a ouvert cette réunion au Quai d’Orsay, en présence du secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.
«C’est une forme de consécration, de relégitimation pour M. Hariri. La communauté internationale entérine le retour à une situation normale pour lui», analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le Monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.
Les autres pays du Groupe international de soutien au Liban (GISL) -Russie, Chine, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie- étaient représentés à la réunion à un niveau non précisé, ainsi que l’Egypte, acteur clé du Monde arabe.
«Il s’agit de passer un message clair et net à tous ceux qui exercent une influence au Liban (…) et d’éviter d’entraîner ce pays dans le chaos régional», relève-t-on au ministère français des Affaires étrangères. Sur l’échiquier régional, les pays arabes dénoncent l’influence militaire croissante de Téhéran -du Liban au Yémen, en passant par la Syrie et l’Irak-, à travers ses «bras armés», Hezbollah en tête.
«Le message à l’Iran ce sera « ne poussez pas le Hezbollah à des actions à la fois au Liban et en dehors qui sont déstabilisatrices pour le Liban »», souligne une source diplomatique européenne.
Patrice Zehr