La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé l’arrestation immédiate de Saïf Al-Islam, fils de l’ancien dictateur libyen, Mouammar Kadhafi. Un groupe armé libyen affirme, en effet, l’avoir relâché.
L’institution internationale souhaite juger Saïf Al-Islam Kadhafi, relâché par la milice qui le détenait depuis le soulèvement contre son père, en 2011. Le mandat d’arrêt, délivré à son encontre en 2011 pour «crimes contre l’humanité», «est toujours en vigueur et la Libye est tenue de procéder immédiatement à l’arrestation de M. Kadhafi et de le remettre à la CPI», a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué. Dans son mandat d’arrêt lancé le 27 juin 2011, la CPI accuse Saïf Al-Islam d’avoir joué un «rôle clé dans la mise en œuvre d’un plan» conçu par son père, visant à «réprimer par tous les moyens» le soulèvement populaire.
D’après le parquet libyen, Saïf Al-Islam est toujours recherché par les autorités judiciaires de Tripoli, où il avait été condamné à mort par contumace, en juillet 2015, pour son rôle dans la répression.
Il était le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi qui a dirigé la Libye d’une main de fer pendant quarante-deux ans. Au total, trois des sept fils de Kadhafi sont morts pendant le soulèvement. L’un des survivants, Saadi, est toujours jugé en Libye pour son implication présumée dans la répression et le meurtre d’un ancien entraîneur de football.
Patrice Zehr