Le commandant des forces spéciales de l’armée à Benghazi, Wanis Aboukhamada, a indiqué que 4 personnes en possession d’explosifs avaient été arrêtées à l’entrée est de la ville.
Il a prévenu que les violences à Benghazi constituaient un «tournant dangereux», appelant le gouvernement et le Congrès général national (CGN, Parlement) «à assumer leurs responsabilités». Experts libyens et étrangers attribuent régulièrement les attaques menées dans l’est libyen à des groupes islamistes, dont Ansar Asharia. Mais les autorités n’osent pas accuser directement ces groupes lourdement armés par crainte de représailles, selon ces experts. Récemment, Ansar Asharia a indiqué dans un communiqué qu’il ne reconnaissait pas les institutions de l’Etat, ni ses services de sécurité, les qualifiant d’apostats et de «Taghout» (forces maléfiques au service de la tyrannie). Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d’asseoir leur pouvoir et de maintenir l’ordre.
Patrice Zehr