Libye : Le Maroc propose…

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Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi, la Libye sombre dans le désordre et les luttes de clans. Quelle solution ?

La Libye a deux gouvernements rivaux et deux parlements, chacun soutenu par des groupes armés d’anciens combattants rebelles qui ont fait chuter l’ancien régime. Pour remédier à cela, le Maroc, qui a participé au Caire à la réunion du Comité de l’Initiative arabe de paix, a prôné une feuille de route qui touche les aspects sécuritaires, institutionnels et de développement. Le peuple libyen ne peut admettre qu’on porte atteinte à l’avenir de son Etat, ni à l’intégrité territoriale du pays -la Libye- d’autant qu’il avait fait preuve d’une opposition farouche au colonialisme et au despotisme. D’où le fait que seul le recours à la légalité peut réaliser la réconciliation dans ce pays et réinstaurer un climat de sécurité et de stabilité.

Intervenant lors de la réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères au Caire, le ministre marocain, Salaheddine Mezouar, a déploré l’aggravation de la situation en Libye qui entrave les chances de règlement de la crise, porte atteinte aux fondements de l’Etat libyen et constitue une menace à la sécurité de son entourage et ce, malgré les initiatives régionales et internationales dont les effets restent limités. Pour Mezouar, il est temps que la Ligue arabe assume sa responsabilité en tant que groupement régional qui illustre la solidarité des pays arabes et œuvre à la défense de l’unité territoriale des Etats membres. Il y a lieu de mettre en œuvre la convention de la défense arabe commune et les autres mécanismes de lutte contre le terrorisme pour que la Libye retrouve sa place et contribue au renforcement de l’intégration maghrébine et à l’action arabe commune.En marge de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, Mezouar a eu des entretiens avec son homologue libyen axés sur la situation en Libye et les moyens de renforcer les relations entre les deux pays, ainsi que sur les derniers développements en Libye, à la lumière de la mission de l’Envoyé onusien pour la Libye, en vue de contribuer à la réussite du processus de dialogue entre les parties. La Mission des Nations Unies en Libye (Misnul) avait d’ailleurs annoncé que les 14 parties prenantes du conflit libyen, réunies à Genève, sont parvenues à un accord sur un agenda en vue de former un gouvernement d’unité. Les participants ont également appelé toutes les parties à cesser les hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue. Une première dans la crise libyenne dans la mesure où, jusqu’ici, seule la mission onusienne dans le pays appelait à la cessation des combats. Mais si la Misnul n’a pas indiqué le jour de la reprise des pourparlers, la prochaine étape sera la formation effective du gouvernement d’unité nationale, mais aussi la mise en place des dispositifs sécuritaires capables de mettre fin aux affrontements sur le terrain et garantir le retrait des groupes armés de toutes les villes libyennes. Dans les prochains jours, les participants au dialogue de Genève doivent aussi convenir des modalités de la libération des détenus. Ils seront également appelés à traiter la question des déplacés et des réfugiés, avant de conclure les débats autour de la problématique de la réouverture des aéroports et de la liberté de mouvement dans le pays.

Benchamach | L’accord de Skhirat offre une base pour la réconciliation nationale libyenne globale

Bouchra Elkhadir

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