Les recettes des investissements directs étrangers de l’industrie automobile ont connu une forte progression durant les trois dernières années. Elles sont passées à 3,6 MMDH en 2012, contre seulement 913 MDH en 2010. Les exportations de l’industrie automobile sont passées de 12,7 MMDH en 2005 à 25,2 MMDH en 2012.
Le secteur de l’automobile mondial a été marqué durant les dix dernières années par une évolution de la demande mondiale adressée aux pays constructeurs et par l’amplification du phénomène de la sous-traitance qui a permis à beaucoup de pays émergents de développer une industrie automobile, contribuant ainsi à générer des flux additionnels à l’export très importants. C’était aussi le cas de l’industrie automobile marocaine qui a enregistré, durant ces dernières années, une performance à l’export très remarquable expliquée par le développement de l’activité du câblage et l’essor du segment de la construction automobile à partir de 2012. Cette industrie commence à générer des recettes à l’export très importantes grâce aux investissements directs étrangers (IDE) réalisés dans ce segment qui ont atteint près de 3,9 milliards de DH (MMDH) répartis sur 2011 et 2012. C’est ce qui ressort du rapport de l’Offices des changes. De même, le Maroc a amélioré sa position concurrentielle sur le marché mondial, avec une part de marché atteignant 0,23%, selon le rapport.
Les IDE dans l’industrie automobile
Les recettes des IDE de l’industrie automobile ont connu une forte progression durant les trois dernières années. Elles sont passées à 3,6 MMDH en 2012, contre seulement 913 millions de DH en 2010.Cette évolution s’explique par l’accroissement des flux des investissements directs destinés au segment de la construction qui ont atteint 3,2 MMDH en 2012, en dépit de la baisse des recettes des investissements enregistrées sur les autres segments, dont particulièrement le câblage. De même, les IDE réalisés dans l’industrie automobile ont représenté 43,9% en 2012, contre 19,2% en 2010 des recettes totales au titre des investissements directs étrangers de l’industrie manufacturière. L’année 2012 reste toutefois marquée par l’expansion des investissements étrangers dans ce secteur en raison de l’implantation du site d’assemblage Renault à Tanger avec une capacité de production annuelle de 170.000 véhicules. A terme, la capacité passera à 400.000 véhicules/an, relève le rapport.
Evolution des exportations de la filière automobile
Les exportations de l’industrie automobile sont passées de 12,7 MMDH en 2005 à 25,2 MMDH en 2012, avec un taux d’accroissement annuel moyen de 14,6%. Cet accroissement, intervenu au niveau des exportations, est dû principalement à l’essor du segment de la construction automobile au Maroc grâce au démarrage de l’activité du complexe industriel de Renault Tanger qui a permis d’augmenter le volume d’exportation de véhicules à 89.712 unités, soit 7,3 MMDH en 2012, contre seulement 2,7 MMDH en 2011, d’après le rapport.
Concernant les autres segments de la filière automobile, le câblage vient en première position en termes d’exportation. Malgré la baisse enregistrée en 2009 en raison de la crise économique, les exportations des câbles pour automobiles ont atteint 14,8 MMDH en 2012, contre 10,1 MMDH en 2007, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 8%.
Un troisième segment non négligeable est celui des sièges et coiffes de sièges, dont les exportations se sont élevées à 1,3 MMDH en 2012, affirme le rapport. Sur une période de 6 six ans (2007-2012), l’industrie automobile a engendré un additionnel à l’export de 12,4 MMDH (25.164 MDH contre 12.738 MDH). Cette performance a contribué à l’évolution globale des exportations marocaines de l’ordre de 18,2%. Ainsi, la part des exportations du secteur dans le total des exportations marocaines est passée à 13,6% en 2012 (et à 18,4% dans le total export hors OCP), contre 10,1% en 2007 (et 12,3% dans le total export hors OCP), relève le rapport.
A signaler que le secteur automobile est caractérisé, depuis 2009, par une balance commerciale positive qui génère un excédent de l’ordre de 3,6 MMDH en 2011 et 2,5 MMDH en 2012, souligne le rapport.
Badia Dref